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Connue de tous, mais souvent source de perplexité quant à son origine, l’expression « cucul la praline » est bien ancrée dans le dialecte populaire français. Elle est ainsi largement utilisée dans le langage courant, pour qualifier quelqu’un de naïf, de sot ou d’enfantin.
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L’expression « cucul la praline » (parfois raccourcie en « cucul ») est généralement associée à quelqu’un (ou quelque chose) de naïf ou de sot, témoignant d’une attitude enfantine, voire ridicule. Il évoque une innocence ou une candeur exagérée, tant et si bien qu’elle en devient risible, et en décalage avec le contexte qui l’entoure.Par extension, cette mièvrerie renvoie aussi à une forme de bêtise : l’expression « cucul la praline » désigne une certaine simplicité d’esprit, un comportement immature, ou une pensée dénuée de complexité.
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Selon la légende, racontée dans Les 1001 expressions préférées des Français, tout commence aux origines de la praline. Celle-ci fut inventée au XVIIe siècle, par Clément Jaluzet, le chef cuisinier d’un certain duc du Plessis-Praslin, qui s’attribua le nom de la confiserie. Ce dernier était propriétaire d’un archipel également dénommé Praslin, situé aux Seychelles.Or, on trouvait sur ces îles un fruit semblable à la noix de coco, mais dont la forme suggestive rappelait celle d’une paire de fesses humaines, leur valant le surnom grivois de « coco-fesses ». Le chef Jazulet, à la réputation de grand maladroit, aurait justement créé la praline après de nombreuses expérimentations malencontreuses, dont l’une impliquait le mélange de « coco-fesses » avec du sirop de sucre.
Il n’en fallut pas moins pour associer la niaiserie du chef cuisinier avec le terme « coco-fesses », devenu « cucul », et avec sa délicieuse sucrerie dénommée « prasline », puis « praline ».
Cette histoire, sans doute romancée, fait toujours débat chez les linguistes, et les origines exactes de l’expression demeurent donc imprécises.