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Pour valoriser les déchets organiques (déchets agricoles, effluents d’élevage et des industrie agro-alimentaires), la méthanisation est une piste séduisante. Mais les sous-produits de la méthanisation, des digestats solides et liquides, riches en azote et en matière organique, qui sont ensuite épandus dans les champs.
Invité du jour
Lionel Ranjard est spécialiste d’agroécologie et de la biodiversité des sols à l’INRA de Dijon. Il participe à un groupe de réflexion (METHA-REV) qui associe des industriels comme GRDF, qui gère le réseau de gaz français, de grandes ONG (WWW, GERES), des chambres d’agriculture et des associations de riverains. Ce groupe définit des projets scientifiques qui visent à répondre aux questions que posent les digestats de méthanisation.
Avec 15 000 tonnes de déchets, une unité de méthanisation permet d'alimenter 700 foyers en électricité.Méthanisation : quand les agriculteurs fournissent l'énergie du futur
La méthanisation consiste à faire digérer ces déchets par des bactéries pour produire du bio gaz, un méthane chimiquement identique à celui qu’on extrait des gisements de gaz naturel, qui peut ensuite être injecté dans le réseau ou brûlé en co-génération pour produire de l’électricité et de la chaleur. Les pouvoirs publics sont très favorables à cette idée, pour à la fois réduire notre dépendance au gaz importé et nos émissions de gaz à effet de serre. Car le bio gaz rejette dix fois moins de gaz à effet de serre que le gaz naturel, selon les calculs du cabinet Carbone 4.