13 liens privés
Enfin un argumentaire (sous forme de retex-fiction) qui tient la route sur les raisons de partager (ou non) les photos de ses enfants sur les réseaux sociaux.
Le "sharenting", néologisme, contraction de share (= partager) et parenting (être parent), désigne le fait de partager les photos de ses enfants sur les réseaux.
75 % des parents partagent des photos de leurs progénitures sur les réseaux sociaux. Selon Deutshe Telecom, 80 % des parents y ont des abonnés qu'ils n'ont jamais rencontrés.
Ces photos/vidéos peuvent être récupérées pour :
- être éventuellement vieillies par une IA ;
- faire de faux documents d'identité (vol d'identité) ;
- copier la voix et générer de faux enregistrements vocaux (ex. : appel au secours fictif de ses parents) ;
- en faire la cible de harcèlement scolaire ;
- partager du contenu pédopornographique.
Malheureusement, l'actualité regorge de ces faits.
Le spot relate que les ados voient leurs photos partagées, en moyenne, 1 300 fois avant l'âge de 13 ans. Alors qu'ils ne peuvent légalement pas encore créer leur propre profil.
En France, 30 % des enfants à naître auraient une empreinte numérique (selon un sondage de l'institut GECE réalisé en 2021) car leurs parents postent des photos de l'échographie sur les réseaux.
Une proposition de loi a été adoptée à l'Assemblée Nationale (en mars 2023), et doit être maintenant examinée par le Sénat, visant à sensibiliser les parents sur le respect du droit à l'image des enfants. Le texte prévoit des sanctions pour les parents qui vont trop loin (c'est-à-dire… Trop loin comment ?). Ils pourraient se voir imposer une délégation partielle de leur autorité parentale, si les images diffusées portent gravement atteinte à la dignité ou a l'intégrité morale de l'enfant.