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Le titre est putaclic, mais le quiz est intéressant.
L’expression « une main de fer » se trouve dans la littérature française dès le XIXe siècle, mais l’association de cette image à celle du « gant de velours » est attribuée à Jean-Baptiste Bernadotte, un militaire français devenu roi de Suède en 1818. Au cours d’une conversation avec le comte d’Artois, il aurait prononcé cette phrase : « Il faut, pour gouverner les Français, une main de fer recouverte d’un gant de velours ».
Origine de l’expression « les doigts dans le nez »
Aussi puérile que soit l’image, son origine est bel et bien adulte. L’expression « les doigts dans le nez » serait apparue en France dans les années 1910, dans un contexte étonnant — non pas dans une cour de récréation, mais plutôt dans un hippodrome.
En effet, lors d’une course hippique, un commentateur aurait employé l’expression « les doigts dans le nez » pour qualifier la performance d’un jockey, arrivé en pole position avec une grande facilité, comme s’il n’avait même pas eu besoin de tenir les rênes de ses chevaux — des deux mains, tout du moins.
Autrefois, le mot cheminot s'écrivait chemineau. Le même mot était utilisé pour désigner des personnes sillonnant les chemins afin de trouver du travail et les employés ferroviaires. C'est en 1899 que le mot "cheminot" apparut afin de différencier les deux.
C’est une expression que nous n’avons plus tellement l’habitude d’entendre. Déjà, parce que c’est un vrai vire-langue et qu’en matière de prononciation elle est (presque) l’équivalent français du mot anglais « Worcestershire », ensuite parce que l’adjectif « picrocholine » n’a jamais été popularisé au point de faire partie du langage courant dans la mesure où, comme le note le Cnrtl, il ne s’emploie guère que dans l’expression « guerre picrocholine ».
[...]Définition de l’expression « guerre picrocholine »
La locution nominale « guerre picrocholine » est employée pour désigner, avec ironie, sarcasme ou humour, un conflit ou une querelle aux rebondissements burlesques et dont les motifs sont considérés comme futiles, obscures ou grotesques.
L’adjectif « picrocholine » est dérivé d’un nom propre, celui de Picrochole, personnage secondaire du roman de Rabelais, Gargantua.
Le mot Picrochole lui-même est une invention de l’auteur réputé pour ses innovations érudites et saugrenues. Le terme vient d’une fusion entre les mots grecs πικρός (picros), qui signifie « piquant, aigu, aigre » et χολή (kolè) qui signifie la « bile » (d’où le mot « colère »). On pourrait traduire littéralement le mot par « bile amère » et culturellement par « mauvaise humeur », ou « d’humeur acerbe ». D’ailleurs, nous rappelons que le mot « picrochole » se prononce « pikrokol »
[....]Origine de l’expression « guerre picrocholine »
De nombreux personnages emblématiques de roman ont eu leur quart d’heure de célébrité au point de laisser une empreinte pérenne dans la langue française (via le procédé stylistique d’antonomase, qui permet à un nom propre de se lexicaliser et de devenir, au fil du temps, un nom commun) : il en va ainsi pour Don Juan, Tartuffe, Apollon, Sosie (personnage de la pièce Amphitryon de Plaute), etc.
À notre grand dam, Picrochole n’aura pas eu cette chance. Comme nous le disions, l’utilisation de l’adjectif dérivé de son nom n’est utilisé que dans l’expression « guerre picrocholine ». Pourtant, l'œuvre de Rabelais dont il est tiré reste l’un des plus grands monuments littéraires du XVIe siècle.
Ce roman monumental, Gargantua, publié en 1534 (quelques années après la publication de Pantagruel) dans lequel Rabelais use sans cesse de l’esthétique carnavalesque en empruntant à la farce et au comique de situation, raconte les exploits du géant Gargantua.
Au cours de ces aventures, Rabelais narre aussi la guerre qui oppose le père de Gargantua, Grandgousier au tyran Picrochole (le voilà notre héros sans postérité). Ce personnage secondaire est présenté par Rabelais comme une figure d’opposition par rapport à Grandgousier, « le bon roi ». Il est donc revanchard, belliqueux et habité d’une folie mégalomane. Ces traits peu flatteurs le poussent à déclencher des hostilités sans raisons valables.
Dans le chapitre 26, Rabelais narre ainsi la déclaration de guerre de ce roi extravagant :
Picrochole, incontinent, entra dans une colère folle et, sans s'interroger davantage sur le pourquoi et le comment, fit crier par son pays ban et arrière-ban et ordonner que chacun, sous peine de la corde, se trouvât en armes sur la grande place devant le château, midi.
Il décrit par la suite la bataille que Picrochole et ses troupes mènent dans la déroute la plus complète, témoignant encore du manque de raison du personnage : « Alors, sans ordre ni organisation, ils se mirent en campagne pêle-mêle, dévastant et détruisant tout sur leur passage, n'épargnant pauvre ni riche, lieu saint ni profane ».Pour aller plus loin : Ce personnage caricatural aurait été inspiré par le seigneur de Lerné, M. Gaucher de Sainte-Marthe, un homme avec lequel la famille Rabelais était en conflit depuis la nuit des temps pour une histoire de droit de pêche.
On écrit « a priori » sans accent ou « à priori » avec un accent grave
Les deux graphies sont acceptées, on peut écrire « a priori » sans accent ou « à priori » avec un accent grave sur le « a » :La locution latine a priori s'écrit sans accent : si vous souhaitez utiliser la locution latine et non sa version francisée, il faut l'écrire sans accent et en italique. Cette locution latine est l'abréviation de a priori ratione (« par une raison qui précède » ; « par l'intuition »).
La version francisée peut s'écrire avec un accent : si vous utilisez la version francisée de la locution latine, alors vous pouvez l'écrire « à priori » avec un accent grave sur le « a » et sans italique. Cette graphie est préconisée par la réforme de l'orthographe de 1990.
Certains mots ont une signification uniquement dans l'expression dans laquelle ils se trouvent. C'est le cas de fur (au fur et à mesure), prou (peu ou prou), franquette (à la bonne franquette), hui (aujourd'hui) ou dam (à mon grand dam). Ils avaient bien sûr un sens propre avant de n'être utilisés que dans une expression.
Le mot "lavabo" tire son origine de la religion catholique, et plus précisément d'une prière prononcée par le prêtre lors de l'offertoire des messes (moment où le prêtre se lave les mains et place l'offrande du pain et du vin sur l'autel). Cette prière de l'époque romaine est ainsi formulée : "lavabo inter innocentes manus meas" ("je laverai mes mains au milieu des innocents").
Tracances : Néologisme désignant le télétravail à partir de l’étranger.
Un espace : si en ancien français le mot « espace » était indifféremment masculin et féminin, aujourd'hui il est un nom commun masculin dans son acceptation la plus commune. L'espace au masculin est un nom désignant une distance déterminée, une surface.
Une espace : attention, en typographie, on peut aussi écrire une espace au féminin. L'espace en typographie est en effet une exception de genre pour ce mot et est toujours au féminin. Une espace désigne alors, dans le domaine de l'imprimerie, la lamelle qu’on intercalait entre les caractères de plomb, et par extension, l'espace qu'on met entre les mots.
On écrit « public » ou « publique » ?
« Public » peut être un nom ou un adjectif, ce qui change son orthographe.
Le nom s'écrit « public » : « public » s'écrit toujours avec un -c lorsqu'il s'agit d'un nom (substantif masculin). Il désigne alors « l'ensemble de la population, la masse des gens, la foule, la majeure partie des gens. » À noter que la locution adverbiale « en public », qui signifie « publiquement, devant tout le monde », s'écrit également toujours avec un -c.Astuce : si vous pouvez remplacer « le public » par « la foule », alors il s'agit bien du nom, et vous l'écrirez toujours avec un -c.
L’adjectif et nom aborigène a été emprunté, sous l’influence d’indigène, du latin aborigines, qui désignait les premiers habitants du Latium, qui y vivaient ab origine, « depuis leur origine ». Aborigène, souvent employé au pluriel, désigne les premiers habitants d’un pays, en particulier ceux de l’Australie, par opposition à ceux qui vinrent s’y établir plus tard. C’est un synonyme d’autochtone, un mot d’origine grecque signifiant proprement « issu du sol même », et d’indigène.
Certains mots peuvent s'écrire de plusieurs façons, comme "clé" (clef), cuillère (cuiller), "dorade" (daurade), "feignant" (fainéant) ou encore "fantasme" (phantasme). La palme revient à "rencard", qui peut s'écrit "rencart", "rancard" ou "rancart".
Certains adjectifs français n'ont qu'un seul genre, souvent parce qu'ils se rapportent exclusivement à un seul mot. C'est le cas par exemple de bée (bouche), bissextile (année), cochère (porte), ou épinière (moelle). Au masculin, on peut citer aquilin, grégeois, preux, vairons, ou bien vélin.
L'expression "naître avec une cuillère en argent dans la bouche" a un rapport avec les dents de lait des bébés. Au XIXe siècle, le parrain offrait la cuillère en argent au baptême de son filleul : en plus du symbole de richesse, la cuillère froide soulageait les gencives du bébé qui la machouillait.
Cette méthode était efficace car le froid de l'objet provoque une vasoconstriction localisée qui diminue la douleur due à l'inflammation liée à la poussée dentaire. Aujourd'hui, les cuillères en argent sont remplacées par des anneaux dentaires qui peuvent se placer au réfrigérateur.
1# Accord des adjectifs
2# Accord du participe passé
3# Accord des verbes
4# c / ç / cu et g / ge / gu
5# e et é / è
6# notre, le nôtre / votre, le vôtre
7# Certains mots prennent toujours -s à la fin
8# tout / tous / toute / toutes
9# vingt / cent / mille
10# a / à et / est on / ont son / sont
11# ce / se c'est / s'est
12# ces / ses
13# la l'a / l'as là
14# leur / leurs
15# ma / m'a / m'as mon / m'ont ta / t'a ton / t'ont
16# mets / met m'es / m'est mes / mais
17# on / on n'
18# ou / où
19# peu peux / peut
20# quand / quant / qu'en
21# quel / quelle quels / quelles qu'elle / qu'elles
22# sens / sent s'en sans cent sang sens | tends / tend t'en tant
23# si s'y -ci / ci- scie
24# ap / app-
25# mb / mm / mp
26# s / ss / z / x
27# Pluriel général des noms et des adjectifs (-s, -x, -z)
28# Pluriel des noms en -ail
29# Pluriel des noms et des adjectifs en -al
30# Pluriel des noms en -au / -eau / -eu
31# Pluriel des noms en -ou
32# Féminin des adjectifs en -et
33# Féminin des adjectifs en -ot
34# Noms et adjectifs terminés par -el / -èle / -elle / -èle / -êle
35# Noms terminés par -eur
36# Noms terminés par -euil / -ueil
37# Noms terminés par le son /o/
38# Noms terminés par -oir / -oire
39# Terminaison des participes passés et des adjectifs
40# Verbes terminés par -é / -er / -ez ; -i / -is / -it ; -u / -us / -ut
On écrit « excuse-moi » à l'impératif
On écrit « excuse-moi » : à l'impératif présent, le verbe excuser se conjugue de la manière suivante :
- excuse
- excusons
- excusez
À l'impératif, la conjugaison à la première personne du singulier et au présent d'un verbe du premier groupe ne prend pas de -s. On n'écrit donc jamais « excuses-moi ». On peut cependant écrire au présent de l'indicatif (deuxième personne du singulier) : « tu m'excuses ».
Si on commande quelqu'un d'accepter ses excuses, on écrit donc excuse-moi, ou dans le cas du vouvoiement, excusez-moi. Attention à ne pas oublier le trait d'union qui lie le verbe avec le pronom « moi ».
Faut-il dire « excuse-moi », « je m'excuse » ou « je vous prie de m'excuser » ?
L'Académie française précise le bonne manière de s'excuser. Elle explique en effet :
Si l’on a commis une faute, on doit demander à la personne envers qui on a mal agi de nous excuser ; on ne peut le faire soi-même. On ne s’excuse pas plus qu’on ne se pardonne. On dira donc Je vous prie de m’excuser ou Je vous demande pardon.
« Excuse-moi » n'est donc pas fautif, ce n'est qu'une forme un peu plus directe (impératif) de prier quelqu'un de nous excuser. En revanche, on ne doit pas dire « je m'excuse », car cela revient à s'excuser soi-même, sans le consentement de la personne victime de la faute !
Exemples :
Excuse-moi d'être arrivé en retard ;
Je vous prie de m'excuser pour ma mauvaise blague ;
Je vous demande pardon pour cette erreur d'orthographe, j'aurais du relire mon texte avant de l'envoyer.
L’expression « À bon entendeur, salut ! » indique un avertissement de la part de celui qui la prononce, même parfois une menace.
Il équivaut à dire : « Écoutez-bien et comprenez ce que je vous dis car je ne le répèterai pas ».
Il s’agit d’un appel à la prudence, une recommandation qui signifie « J’espère que vous avez bien cerné la chose. Attention à vous. »
On écrit « quiz » : dans tous les dictionnaires de référence, le mot « quiz » (prononciation [couiz]) s'écrit en français avec un seul « z ». Si on voit régulièrement ce mot écrit « quizz » avec deux « z », c'est une erreur, même chez les anglophones ! En effet, le mot « quiz » vient de l'anglais. Il est l'abréviation du mot « quizgame ».
Pourquoi doubler le « z » dans « quiz » ? Cette erreur demeure mystérieuse. Certains avancent que cela viendrait de l'imitation de l'orthographe de l'anglicisme « buzz » ou du mot « jazz ». Une chose est sûre : aucun mot d'origine française ne termine par un double « z ».