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Le mot boulevard vient du langage militaire. C’était un ouvrage de protection avancé construit en madriers et en terre. Avec la transformation de la fortification, le mot désigna un ouvrage ajouté en avant d'une fortification plus ancienne et destiné à porter de l'artillerie. Ces fortifications furent souvent remplacées par des voies routières.
Malgré la tendance à vouloir tirer avec l’œil directeur, il est plus avantageux de tirer à l'arme à feu avec les deux yeux ouverts. Le champ de vision est agrandi, la vitesse et la position de la cible sont mieux appréciées et l'environnement global est mieux perçu.
Depuis plusieurs années, les hélicoptères de la gendarmerie sont régulièrement déployés pour des missions de surveillance de l’espace public, et ce en toute illégalité. Dotés d’un matériel d’abord développé dans un contexte militaire, la police se vante de leur capacité d’espionnage bien supérieure à celles des drones : caméras thermiques avec zoom ultra-puissant, suivi automatisé des suspects, transmission en temps-réel des images à des postes de commandement…
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Aujourd’hui en tous cas, la police et la gendarmerie sont fières de leurs capacités de surveillance. Pendant le confinement, elles vantaient ainsi que l’hélicoptère « ne peut être ni vu ni entendu par les personnes au sol » et est doté de caméras « capables de deviner à des centaines de mètres la présence d’êtres humains ou d’animaux ». En 2018, il était précisé que la caméra pouvait même « identifier un individu à 1,5 km de distance » avec retransmission « en direct et suivi depuis le centre interministériel de crise du ministère de l’Intérieur ».En 2017, le commandant des « forces aériennes de la gendarmerie nationale » parle d’un « énorme zoom qui permet de lire à 300 mètres d’altitude une plaque d’immatriculation située à un kilomètre, d’identifier une personne à 2 km et un véhicule à 4 km », précisant qu’il peut « demander à la caméra de suivre automatiquement un objectif, quelle que soit la position ou la trajectoire de l’hélicoptère ».
Les capacités du matos 8-O ... Et ce n'est pas de la science-fiction.
Après 1945, Charles de Gaulle n'était plus officiellement général de brigade, mais seulement colonel. Ce premier grade de général lui avait en effet été décerné à titre temporaire le 1er juin 1940. La pension de retraite que lui proposa l'armée après guerre (qu'il refusa) fut donc celle d'un colonel. Il continua à être considéré comme un général par les Britanniques après sa mise à la retraite au grade de colonel décidée par l'armée française, suite à l'appel du 18 juin.
C’est durant la Première Guerre mondiale que les premiers snipers commencèrent à sévir. Difficiles à repérer, ils harcelaient constamment les ennemis. Pour les débusquer, les soldats eurent l’idée de fabriquer de fausses têtes en papier mâché, plantées au bout d’une pique. On pouvait ainsi repérer l’origine des tirs sans prendre trop de risques, et bombarder les positions relevées.
L’élément le plus important de la confiance en soi est sans doute la possibilité d’agir, si possible contre la menace, à défaut d’agir tout court. Dans le film d’Alain Resnais, Mon oncle d’Amérique, le professeur Henri Laborit décrit une expérience de laboratoire. Un rat, seul dans une cage, subit des décharges électriques. À la fin de l’expérience, le rat présente tous les symptômes de stress aggravé. Lorsqu’on place deux rats ensemble dans la même cage et sous les mêmes décharges électriques, on s’aperçoit à la fin de l’expérience qu’ils ne présentent pas de signes de stress. La différence avec le premier cas est qu’ils se sont battus entre eux. Cela n’a diminué en rien la quantité d’électricité reçue mais, au contraire du premier rat qui n’a fait que subir, ils ont agi. La comparaison avec les rats peut choquer, pourtant la réalité est la même, un combattant qui agit diminue sa tension nerveuse, encore faut-il qu’il puisse agir.
On a évoqué la difficulté de la période d’attente avant le combat. De la même façon, une étude sur les troubles psychologiques dans la Royal Air Force de 1941 à 1945 montre que ceux-ci frappèrent surtout les équipages de bombardiers, pour la plupart soumis à une menace diffuse, mais permanente lors de leur missions. De nombreux pilotes de chasse avouent aussi avoir préféré affronter la chasse adverse plutôt que l’artillerie antiaérienne contre laquelle ils ne pouvaient rien. Cette action sécurisante consiste souvent à ouvrir le feu, pour rien sinon satisfaire son besoin de faire quelque chose. Certains sont trop stressés pour prendre même cette décision, il faut alors les obliger à faire quelque chose de positif comme creuser un poste de combat ou apporter les premiers soins à un camarade par exemple. L’expérience montre qu’ils s’empresseront de le faire, même si c’est dangereux, car cela les soulage aussi.
Une autre expérience psychosociale a consisté à faire travailler deux groupes d’individus dans des pièces séparées, mais avec, pour tous, un fond sonore permanent très déplaisant. Les membres d’un de ces groupes disposaient d’un bouton permettant d’arrêter le bruit, les autres en étaient dépourvus. Les résultats des travaux de ceux qui disposaient d’un bouton furent meilleurs mais, ce qui est plus étonnant, sans que ce bouton ne soit utilisé. Le simple fait d’avoir la possibilité d’agir sur leur environnement avait suffi. À Sarajevo de 1992 à 1995, les règles d’ouverture du feu, dans le cadre des règlements des Nations Unies, pouvaient varier considérablement d’un bataillon à l’autre. Dans certains cas, le chef de corps se réservait seul le droit de faire ouvrir le feu ; dans d’autres unités, au contraire, l’initiative du tir était laissée au jugement de chacun, quel que soit son grade. La complexité des situations fit que les bataillons « décentralisés » n’ont pas beaucoup plus ouvert le feu que les unités « centralisées » mais il est certain que la frustration, et donc les troubles psychologiques, y fut bien moindre.
En résumé, dans ce premier cercle, l’homme doit se sentir fort, capable d’agir et avec le sentiment intime d’avoir de bonnes chances de s’en sortir. Pourtant cela ne suffit pas. En 1944, en Normandie et dans les Ardennes, de nombreuses unités américaines furent disloquées, entraînant la dispersion de milliers de soldats. Ces milliers d’hommes isolés furent d’une efficacité très faible. Les groupes formés à la hâte avec ces isolés ne s’avérèrent guère plus efficaces, limitant leurs actions à leur survie. En revanche les équipes de pièces, groupes de combat ou sections qui avaient été arrachés à leur position et à leurs unités d’origine, mais étaient restés ensemble pendant le repli, furent au contraire beaucoup plus solides. Aligner des hommes compétents ne suffit donc pas, il faut les « coudre ensemble » pour reprendre le mot de MacDonald à la bataille Wagram. Cette « couture morale » constitue le deuxième cercle de confiance. La force, c’est les autres.
Les hommes gradés militaires français voient leur grade précédé du mot "mon" de l'abréviation "Monsieur" (mon général, mon capitaine..). Cependant, ce n'est pas le cas pour la Marine nationale, car selon la légende, après la défaite de Trafalgar en 1805, Napoléon considéra que les marins n'en étaient plus dignes.
En pratique, les gradés de la Marine sont appelés soit en ne mentionnant que leur grade sans ajout, soit en les appelant "Madame" ou "Monsieur" sans que leur grade ne soit mentionné.
En 1943, pour les besoins de l'opération Chastise (attaques aériennes contre trois barrages), les alliés inventèrent le principe de bombes rebondissantes. Cylindriques, elles étaient larguées en amont du barrage, rebondissaient sur l'eau, puis coulaient le long du barrage, avant d’exploser à sa base.
Cette invention permit notamment de contourner les filets anti-torpilles sous-marines des barrages. Le succès de l'opération fut mitigé. Si les trois barrages furent bien endommagés, l'Allemagne parvint à retrouver rapidement un rendement maximal de distribution d'eau, et l'opération coûta notamment la vie à 749 prisonniers de guerre alliés, et à 53 des 153 membres d'équipage impliqués dans le raid aérien.
Les missiles Tomahawk, utilisés par l'armée américaine et britannique, sont capables bien sûr de détruire une cible mais également d'être un outil de renseignement. Ils peuvent en effet planer dans le ciel et prendre des images vidéos avant de piquer sur la cible pour la détruire.
Les unités disciplinaires sont des formations militaires composées de soldats condamnés à y purger leur peine par un tribunal militaire. Réputées pour la dureté de leurs règles, le taux de survie dans ces unités est généralement inférieur aux autres formations, car elles se voient attribuer les missions les plus risquées, telles que des reconnaissances en territoires ennemis.