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La France a déjà abrité simultanément deux capitales européennes. En 1939, le gouvernement polonais, en exil depuis l'invasion allemande, fut accueilli jusqu'en 1940 au château de Pignerolle, situé en périphérie d'Angers. La ville d'Angers est devenue de facto la capitale de la Pologne pendant 8 mois.
C’est une expression que nous n’avons plus tellement l’habitude d’entendre. Déjà, parce que c’est un vrai vire-langue et qu’en matière de prononciation elle est (presque) l’équivalent français du mot anglais « Worcestershire », ensuite parce que l’adjectif « picrocholine » n’a jamais été popularisé au point de faire partie du langage courant dans la mesure où, comme le note le Cnrtl, il ne s’emploie guère que dans l’expression « guerre picrocholine ».
[...]Définition de l’expression « guerre picrocholine »
La locution nominale « guerre picrocholine » est employée pour désigner, avec ironie, sarcasme ou humour, un conflit ou une querelle aux rebondissements burlesques et dont les motifs sont considérés comme futiles, obscures ou grotesques.
L’adjectif « picrocholine » est dérivé d’un nom propre, celui de Picrochole, personnage secondaire du roman de Rabelais, Gargantua.
Le mot Picrochole lui-même est une invention de l’auteur réputé pour ses innovations érudites et saugrenues. Le terme vient d’une fusion entre les mots grecs πικρός (picros), qui signifie « piquant, aigu, aigre » et χολή (kolè) qui signifie la « bile » (d’où le mot « colère »). On pourrait traduire littéralement le mot par « bile amère » et culturellement par « mauvaise humeur », ou « d’humeur acerbe ». D’ailleurs, nous rappelons que le mot « picrochole » se prononce « pikrokol »
[....]Origine de l’expression « guerre picrocholine »
De nombreux personnages emblématiques de roman ont eu leur quart d’heure de célébrité au point de laisser une empreinte pérenne dans la langue française (via le procédé stylistique d’antonomase, qui permet à un nom propre de se lexicaliser et de devenir, au fil du temps, un nom commun) : il en va ainsi pour Don Juan, Tartuffe, Apollon, Sosie (personnage de la pièce Amphitryon de Plaute), etc.
À notre grand dam, Picrochole n’aura pas eu cette chance. Comme nous le disions, l’utilisation de l’adjectif dérivé de son nom n’est utilisé que dans l’expression « guerre picrocholine ». Pourtant, l'œuvre de Rabelais dont il est tiré reste l’un des plus grands monuments littéraires du XVIe siècle.
Ce roman monumental, Gargantua, publié en 1534 (quelques années après la publication de Pantagruel) dans lequel Rabelais use sans cesse de l’esthétique carnavalesque en empruntant à la farce et au comique de situation, raconte les exploits du géant Gargantua.
Au cours de ces aventures, Rabelais narre aussi la guerre qui oppose le père de Gargantua, Grandgousier au tyran Picrochole (le voilà notre héros sans postérité). Ce personnage secondaire est présenté par Rabelais comme une figure d’opposition par rapport à Grandgousier, « le bon roi ». Il est donc revanchard, belliqueux et habité d’une folie mégalomane. Ces traits peu flatteurs le poussent à déclencher des hostilités sans raisons valables.
Dans le chapitre 26, Rabelais narre ainsi la déclaration de guerre de ce roi extravagant :
Picrochole, incontinent, entra dans une colère folle et, sans s'interroger davantage sur le pourquoi et le comment, fit crier par son pays ban et arrière-ban et ordonner que chacun, sous peine de la corde, se trouvât en armes sur la grande place devant le château, midi.
Il décrit par la suite la bataille que Picrochole et ses troupes mènent dans la déroute la plus complète, témoignant encore du manque de raison du personnage : « Alors, sans ordre ni organisation, ils se mirent en campagne pêle-mêle, dévastant et détruisant tout sur leur passage, n'épargnant pauvre ni riche, lieu saint ni profane ».Pour aller plus loin : Ce personnage caricatural aurait été inspiré par le seigneur de Lerné, M. Gaucher de Sainte-Marthe, un homme avec lequel la famille Rabelais était en conflit depuis la nuit des temps pour une histoire de droit de pêche.
Contrairement aux idées reçues, lors des joutes médiévales à cheval, le gagnant n’était pas celui qui faisait tomber l’opposant mais celui qui brisait le plus de lances sur l’armure adverse. En cas d'égalité, la longueur du morceau brisé permettait de désigner le vainqueur.
Au XIe siècle, Shen Kuo fut le Léonard de Vinci chinois. Ce génie touche à tout étudia presque toutes les sciences, publia 2 atlas géographiques et occupa plusieurs postes d'état (diplomate, général, chancelier, ministre, etc.). Inventeur prolifique, il décrivit de nombreux outils comme le télescope ou la chambre noire.
L’enfumoir utilisé par les apiculteurs n’a pas une fonction apaisante pour les abeilles. L’idée est de faire croire aux abeilles qu’il y a le feu, et ainsi les pousser à se regrouper autour de la reine, pour préparer un éventuel départ précipité.
Un peu comme pour nous, si notre maison était menacée par le feu, on se précipite pour prendre les choses importantes: les enfants, les papiers etc.. Les abeilles se mettent à collecter du miel, qui est véritablement le seul élément dont elles auront besoin en cas de départ. Pendant ce temps, elles ne s’occupent pas de l’apiculteur qui peut faire son travail plus tranquillement.
L'expression "apprendre sur le tas" signifie apprendre par l'expérience ou la pratique. Le tas fait à l'origine référence à l'endroit où l'on taillait les pierres sur un chantier de construction : c'est donc là que l'on apprenait à le faire.
À ne pas confondre cependant avec l'expression "Apprendre sur le tard" qui signifie apprendre lorsque l'on est vieux.
Donald a une sœur jumelle, mère de Riri, Fifi et Loulou. Della Duck est mentionnée dès 1937, mais est longtemps restée un personnage quasi inexistant dans les BD et dessins animés. Ce n'est qu'avec le reboot de "La Bande à Picsou", en 2017, qu'elle deviendra un personnage à part entière.
La coiffure de la Princesse Leia dans les films Star Wars est inspirée d'un modèle bien terrestre : celui adopté par des combattantes révolutionnaires mexicaines au début du XXe siècle. Plus particulièrement, les chignons enroulés sont inspirés d'une photographie de la soldadera Clara de la Rocha.
Le mot "lavabo" tire son origine de la religion catholique, et plus précisément d'une prière prononcée par le prêtre lors de l'offertoire des messes (moment où le prêtre se lave les mains et place l'offrande du pain et du vin sur l'autel). Cette prière de l'époque romaine est ainsi formulée : "lavabo inter innocentes manus meas" ("je laverai mes mains au milieu des innocents").
La fibre cachemire provenait originellement de chèvres issues des hauts plateaux tibétains. Elle provient aujourd'hui à 90% de Mongolie et ne porte le nom de la région de Cachemire non pas parce qu'elle en provient mais parce qu'elle y était transformée et vendue.
Les Cachemiris qui étaient de grands marchands achetaient toute la matière du Tibet, la travaillaient et la vendaient. Les Européens voyant arriver ces châles de Cachemire leur donnèrent ce nom. C'est pareil pour la mousseline qui prit ce nom parce qu'elle arrivait d'Inde par Mossoul.
En débarquant en Amérique, les premiers colons ne furent pas confrontés à une nature sauvage, contrairement à un mythe persistant. Les Amérindiens faisaient en effet usage de "brûlages contrôlés" pour modifier le paysage, notamment en supprimant des forêts au profit de prairies. Le paysage découvert était donc le résultat de plusieurs siècles de remodelage intentionnel d'origine purement anthropique.
Tout comme il existe une mer Noire, il existe une mer Blanche, moins connue. Située dans le nord-ouest de la Russie, elle constitue une dépendance de l'Océan Arctique et sa superficie est de plus de 95 000 km2.
Les premiers cirés jaunes étaient de gros manteaux en coton enduits d'huile de lin (d'où le terme "ciré") afin de les rendre imperméables. Ils étaient teints en jaune dans le but de les rendre voyants dans de mauvaises conditions (idéal pour repérer un homme à la mer).
Gengis Khan ne fut pas le seul à avoir une impressionnante descendance : en étudiant l'ADN de la population asiatique, des chercheurs ont identifié 11 "supers-géniteurs", ancêtres de quasiment tous les Asiatiques. Deux sont connus : Gengis Khan, et Giocangga, dont le petit-fils fonda la dynastie Qing.
Les autres ne sont pas encore identifiés. Ces proportions s'expliquent par le fait que ces dirigeants ont aussi transmis leur prestige et leurs richesses à leurs descendants mâles, lesquels ont aussi eu beaucoup d'enfants.
Grâce au dessin animé de Walt Disney, ou à ses différentes autres adaptations, nous croyons tous bien connaître l’histoire de Pinocchio. Pourtant, dans l’histoire originelle, celui-ci est exécuté par pendaison en punition de ses mauvaises actions et rend son dernier souffle sur ces mots : « Oh, mon père ! Si tu avais pu être là ! »
Une vidéo très dense qui explique comment sont réalisées les voies ferrées. C'est impressionnant bijou de technologie.
Les dés que nous utilisons sont très légèrement pipés. En effet, les trous sur les faces d'un dé ne le rendent pas parfaitement régulier : étant moins creusé et donc plus lourd du côté du 1, le dé aura légèrement tendance à afficher un 6 plutôt qu'un 1. Pour se prémunir de ce problème, les trous des dés de casinos sont remplis avec une peinture ayant le même poids que le reste du dé.
L'expression "naître avec une cuillère en argent dans la bouche" a un rapport avec les dents de lait des bébés. Au XIXe siècle, le parrain offrait la cuillère en argent au baptême de son filleul : en plus du symbole de richesse, la cuillère froide soulageait les gencives du bébé qui la machouillait.
Cette méthode était efficace car le froid de l'objet provoque une vasoconstriction localisée qui diminue la douleur due à l'inflammation liée à la poussée dentaire. Aujourd'hui, les cuillères en argent sont remplacées par des anneaux dentaires qui peuvent se placer au réfrigérateur.
L'expression « faire le point » vient du domaine maritime, et désigne le moment où on dresse un bilan ou un état des lieux d’une situation quelconque.
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Quand nous décidons de « faire le point », l’objectif primordial est de dresser un bilan ou un état des lieux d’une situation quelconque, d’élaborer une synthèse à l’aide des éléments en notre possession.Apparue au début du XXe siècle, l’expression « faire le point » est construite à partir d’une métaphore, qui trouve son origine dans les navires de la Marine.
Autrefois, les navigateurs en haute mer s’orientaient grâce à des cartes et d’anciens instruments de navigation comme l’astrolabe, le sextant ou le compas. Pour diriger correctement le navire et atteindre leur objectif, ils utilisaient, en complément de ces outils, des éléments visibles qui se trouvaient autour d’eux, à savoir le soleil et les astres.
En s’appuyant sur ces repères, les navigateurs calculaient la position exacte du navire. Celle-ci était identifiée et marquée avec un « point » au crayon. Ils « faisaient le point » pour obtenir des indications sur la direction à prendre.
Ils analysaient donc une situation à partir d’éléments observables pour connaître l’évolution de cette dernière.
Au fil du temps, l’expression « faire le point » est entrée dans le langage courant.
Avant 1850, il n'y avait pas de différence entre une chaussure gauche et une chaussure droite. C'est le français Alexis Godillot, fournisseur de l'armée, qui introduisit la différenciation pour des raisons de confort. On lui doit aussi la couche imperméable entre la semelle et la chaussure.
Son nom est resté dans la postérité : on a longtemps utilisé le terme de "godillots" ou "godasses" pour désigner les chaussures.