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La roue de la fortune est bien plus ancienne que le jeu télévisé : dans la mythologie antique, c'est la roue que la déesse Fortune tourne pour fixer le sort de chaque être humain, les faisant passer aléatoirement de la chance à la malchance. Cette symbolique est à l'origine de l'expression "la roue tourne".
Le polyptote est une figure de style qui consiste à employer un mot sous des formes grammaticales différentes, dans une même phrase.
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Les variations les plus courantes se situent au niveau d’un verbe, qui apparaît sous des formes conjuguées différentes, en fonction de la voix, du mode, du temps ou de la personne utilisés.
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Ô que c’est un doux martyre
Que d’aimer et d’être aimé
Catherine des Roches, TobieTel est pris qui croyait prendre.
Jean de La Fontaine, Le rât et l’huîtreMadame se meurt ! Madame est morte !
Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre
Les humains aiment à penser que leur maîtrise du langage les distingue des capacités de communication des autres animaux, mais une nouvelle analyse de vocalisations de chimpanzés pourrait nous obliger à reconsidérer le caractère unique de nos capacités d’expression.
Dans une nouvelle étude (lien plus bas), des chercheurs français (Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod/ CNRS) et allemand (Institut Max-Planck de neurologie et des sciences cognitives) ont analysé près de 5 000 enregistrements de cris de chimpanzés adultes sauvages dans le parc national de Taï, en Côte d’Ivoire.
Lorsqu’ils ont examiné la structure des cris enregistrés, ils ont été surpris de trouver 390 séquences vocales uniques, un peu comme des phrases de différentes sortes, assemblées à partir de combinaisons de différents types de cris.
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Au total, 12 types de cris différents ont été identifiés (notamment des grognements, des halètements, des huées, des aboiements, des cris et des gémissements), qui semblaient avoir des significations différentes, selon la façon dont ils étaient utilisés, mais aussi selon le contexte dans lequel la communication avait lieu.
Le français évolue au cours du temps, des néologismes apparaissent sous la critique tandis que d'autres mots enracinés ont une origine étrangère insoupçonnée. Jean Pruvost, professeur émérite de lexicologie, d’histoire de la langue française nous amène voguer sur ce drôle de confluent qu'est la langue française.
"Asap", seum", "dawa", "anorak", mais encore "redingote" ou "bivouac" , tant de mots empruntés à une langue voisine, puis transformés pour ensuite entrer dans le langage courant. La langue française n'a rien d'original et elle est loin d'être figée. Ses origines anciennes proviennent du latin, du germain, du gaulois, et, si l'on remonte encore plus loin, trouvent racine dans l'indo-européen. C'est ainsi qu'on retrouve une universalité des désignations paternelles et maternelles.
Au fil du temps et des interactions le français emprunte à l'arabe, l'italien et l'anglais majoritairement mais aussi à des langues encore plus éloignées et singulières comme l'inuit.
Une plongée dans la richesse de nos dialectes régionaux et la diversité des langues de par le monde.
Breton, occitan, basque, corse, alsacien… En France métropolitaine et d’outre-mer, 75 langues régionales feraient partie de notre patrimoine culturel. Si ces langues sont menacées de disparition, elles restent pour beaucoup de locuteurs leur langue de cœur et le reflet de leur identité.
Pour en parler nous recevons Rozenn Milin, membre de l'association Sorosoro, qui filme les langues menacées de disparition en collaboration avec des linguistes et des anthropologues, et Alexis Quentin, Vice-Président à l'Institut des Etudes Occitanes et membre du Réseau Européen pour l’Egalité des Langues (ELEN).
Nous ferons aussi un détour par le Tibet en compagnie de Nicolas Tournadre, spécialiste des langues tibétiques. Il le Haut plateau tibétain mais aussi voyagé à travers le monde, jusque dans les villages les plus isolés, à la rencontre de locuteurs de langues peu connues. C'est à partir des mythes et coutumes d'une communauté, dans laquelle il s’imprègne totalement, qu'il mène à bien ses recherches linguistiques.
L'antanaclase est une figure de style qui consiste à employer un mot plusieurs fois dans une même phrase, dans deux sens différents.
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- « Vous vous changez, changez de Kelton » (Montres Kelton)
- « S’exposer au soleil sans s’exposer au pire » (Nivéa)
- « Avec nos imprimantes, la qualité d’impression fait toujours impression »
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Egiste, écrivait-il, mérite un meilleur sort,
Il est digne de vous, et des Dieux dont il sort
Voltaire, Mérope
L'anglais ne fait pas de différence entre les genres, mais cela n'a pas toujours été le cas. En anglais ancien, il existait, comme pour l'allemand, trois genres : féminin, masculin et neutre. La transition s'effectua vers le XIIe siècle, lorsque l'anglais ancien côtoyait le vieux norrois des Vikings. Ces deux langues étaient genrées, mais beaucoup de mot n'avaient pas le même genre, ce qui mena à l'abandon de cette distinction.
Retour sur le langage avec les compléments très fournis d'un linguiste, Thierry Raeber, Assistant Doctorant à l'Université de Neuchâtel (Suisse)
Lorsque deux pratiquants Kyokushin se croisent ou vont travailler ensemble, ils se courbent légèrement l'un vers l'autre et ponctuent cette marque de respect mutuel d'un 'Osu !' sonore.
Cette forme de salut est aussi utilisée à titre d'approbation déférente à chaque fois qu'un instructeur donne une indication ou un commandement. Ce terme et ce rituel existent aussi dans d'autres styles de karaté, mais souvent sans que le pratiquant ne sache ou ne comprenne la signification profonde de cette symbolique dont il existe plusieurs interprétations.
Signification sociale courante
Dans la vie courante, 'Osu !' peut être considéré comme la contraction de 'Ohayo Gosaimasu' qui signifie 'Bonjour' ou de 'Onegai Shimasu' qui signifie 'Je vous prie'. Il s'agit alors d'une simple marque de politesse. Mais il faut savoir que dans la tradition sociale japonaise, 'Osu !' a une connotation péjorative, car c'est un mot principalement utilisé au sein des milieux mafieux par les Yakuza dans une seconde signification, celle justement utilisée dans les Arts martiaux.
Signification martiale
'Osu' est considéré dans les Arts martiaux et tout particulièrement en Kyokushin comme la contraction de 'Oshi Shinobu' - 'Toujours persévérer à faire face !'.
'Oshi' signifie 'Persévérer',
'Shinobu' signifie 'poussée' dans le sens de faire face à une adversité.
L'Esprit du 'Osu'
Prononcer un 'Osu' sans l'accompagner dans son esprit et dans son cœur de sa signification profonde est similaire à offrir une coquille de noix vide. 'Osu' doit être accompagné de la volonté profonde de deux maximes :
"Je vais faire de mon mieux !"
"Je n'abandonnerai jamais !" - le fameux "Never give up!" des anglophones.
Cette marque de respect martial doit être présente à l'esprit du pratiquant à chaque fois qu'il prononce le mot 'Osu' comme un signe de détermination et de persévérance.
On retrouve cette notion de volonté inébranlable dans une autre expression chère à Sosai qui rappelle ses années d'ascèse dans les monts Kiyosumi et qui signifie 'trois ans sur un roc' :
"Ishi no ue ni san nen"
Dans son enseignement, Sosai Oyama rappelait constamment 'Osu no Seishin', l'esprit du 'Osu' ! Il insistait pour que chaque 'Osu' prononcé soit vécu ainsi, précisant que toute forme de pratique en Kyokushin commence et se termine toujours par un salut, mais se pratique avec la volonté d'aller toujours plus loin. C'est dans cette idée que la rigueur des Kihon, des entraînements de résistance mentale, des combats, est une 'voie' pour apprendre à ne jamais baisser les bras face aux aléas de la vie.
Pratiquer avec l'esprit du 'Osu'
En pratique dans un Dojo, cela signifie que lorsque l'on affronte un partenaire, il ne doit jamais être question d'être 'plus fort que lui' à la fin de l'exercice ou du combat, mais avant tout d'être 'plus fort que l'on était soi-même au début de l'exercice' : c'est là toute la sagesse de l'enseignement du Kyokushin qui guidera le pratiquant dans sa progression permanente avec "l'Esprit du 'Osu' - "Je vais faire de mon mieux !"
Le pléonasme est une figure de style qui consiste à répéter des mots, idées ou expressions de sens identique dans une même phrase ou un énoncé.
Exemples :
"Tout ce que vous avez décrit s’est avéré exact." Dard, Du plomb pour ces demoiselles
Sortir dehors
Se réunir ensemble
Au jour d’aujourd’hui
Applaudir à deux mains
Un don gratuit
Un bref résumé
Deux jumeaux, trois triplés…
Il était son seul et unique enfant.
Achever complètement
Collaborer ensemble
Marcher à pied
Le but final d’une action
Être contraint malgré soi
Une dune de sable
Comme par exemple
Incessamment sous peu
Une heure de temps
On écrit toujours « un de ces quatre » : puisqu'on omet le mot « matins », certains seraient tentés d'accorder « quatre » à « ces » et de l'écrire avec un -s. Or, pour rappel, les nombres cardinaux (qui désignent une quantité) ne s'accordent pas. On écrit ici « ces » pour désigner les matins, qui sont omis, mais restent bien présents dans la phrase !
On écrit donc « un de ces quatre [matins] » et non
« un de ces quatres ».
La syllepse est une figure de style qui consiste à employer un mot dans une même phrase, à la fois dans son sens propre, par métonymie, mais aussi dans son sens figuré par métaphore.
Le terme syllepse, du grec ancien σύλληψις, súllēpsis signifie littéralement « action de prendre ensemble ».
En jouant sur la polysémie, le mot sur lequel se construit la syllepse prend plusieurs sens.
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Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de nous renvoyer notre image
C’est au XVIe siècle que l’expression « Sainte-nitouche » apparaît dans Gargantua, œuvre majeure de François Rabelais, sous la formulation « Saincte Nytouche ! » quand l’auteur évoque plusieurs saints :
Croiez que c’estoit le plus horrible spectacle qu’on veit ocnques, les uns cryoient saincte Barbe ; les aultres sainct georges ; les aultres saincte Nytouche, les aultres nostre Dame de Cunault, de Laurette, de bonnes nouvelles, de la lenou, de la rivière.
François Rabelais, Gargantua, chapitre XXVIILe terme « nytouche » est en fait dérivé d’un jeu de mots, un calembour, dérivé d’une déformation phonétique. Il s’agit d’un raccourci pour dire « on n’y touche pas » et donc phonétiquement « on nitouche pas » ; « nitouche » désignant l’individu qui n’a pas l’air d’y toucher.
Une sainte nitouche est donc, comme le précise Alain Rey, dans son dictionnaire 200 drôles d'expressions, une « Sainte qui n'y touche pas ».
L’expression « partir à Tataouine » nous vient du début du XXe siècle. Elle était en particulier utilisée chez les militaires, et ce pour une simple et bonne raison : Tataouine était le nom d’un bagne situé dans la ville tunisienne du même nom (anciennement appelée Foum Tataouine). Jusqu’en 1938, année de sa fermeture, le bagne accueillait les soldats français qui avaient été condamnés pour insubordination. « Une prison qui deviendra jusqu'en 1938 le réceptacle des “déserteurs”, des “insoumis des Bat d'Af” et des “condamnés de droit commun” », complète un article du Figaro sur le sujet.
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Rapidement, l’expression « partir à Tataouine » a donc été utilisée péjorativement pour signifier que l’on partait au bout du monde, voire au bout de l’enfer, dans un lieu qui n’avait rien de paradisiaque.
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Pétaouchnoque, Perpète-les-Oies, Trifouillis-les-Oies, Trou-en-Cambrousse… Sinon, vous pouvez imiter Léon Bloy et dire : « Partir à Cochons-sur-Marne »
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Le saviez-vous ? Le réalisateur de la saga, George Lucas, s’est inspiré de la région et de la ville en question pour sa planète-sable Tatooine et la caserne qui se trouve désormais à l’emplacement de l’ancien bagne a même servi de décor à plusieurs scènes.
On écrit « compte tenu » : la locution « compte tenu » s'écrit toujours sans trait d'union. On n'écrit donc jamais « compte-tenu ».
On écrit « bancaire » : bien qu'on écrive le mot « banque » avec « qu », il faut bien écrire « bancaire » avec un « c ». « Bancaire » est un adjectif qui désigne tout ce qui est relatif à la banque.
Immigration et délinquance : à la télé, la preuve que ce n’est pas lié · Liens en vrac de sebsauvage
Définition de l’expression « faire amende honorable »
Dans la locution verbale « faire amende honorable », le mot « amende » est à comprendre au sens de la « peine morale » et non en tant que « peine pécuniaire infligée pour une infraction ». Selon le TLFi, l’amende honorable était une « peine infamante qui, sous l'Ancien Régime, obligeait le coupable à reconnaître publiquement son crime et à en demander pardon ». Ainsi, « faire amende honorable », par extension, signifie aujourd’hui faire « l’aveu public d’une faute dans l’intention de se faire pardonner ».
Cette expression du XVIe siècle vient du plus ancien et du plus important ordre de chevalerie britannique, l’Ordre de la Jarretière, dont la devise est « Honi soit mal qui mal y pense », orthographié avec un seul « n », sur l’emblème symbolique de l’Ordre.
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« Honni » est l’adjectif du verbe honnir dont la définition est la suivante d’après Le Petit Robert : « Dénoncer, vouer à la détestation et au mépris publics de façon à couvrir de honte. »L’expression « Honni soit qui mal y pense » s’emploie pour attirer l’attention sur le fait que quelque chose a été dit ou fait sans intention malveillante ou moqueuse. Dans un langage plus moderne, on dira donc : « Honte à celui qui trouve à redire » ou « Honte à celui qui y voit du mal. »
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Pour trouver l’origine de cette expression, il faut remonter au XIVe siècle. L’expression « Honni soit qui mal y pense » est à l’origine la devise de l’Ordre de la Jarretière, en Angleterre, le plus élevé des ordres de la chevalerie britannique, fondé par le roi Edouard III d’Angleterre, le jour de la saint Georges, en 1348. Le mot « Jarretière », apparu au XIVe siècle, est dérivé du mot gaulois garra, qui signifie jambe.La légende raconte que la comtesse Elisabeth de Salisburry (connue également sous le nom de Jeanne de Kent) laissa tomber sa jarretière au cours d’un bal de la cour à Calais. Devant les moqueries et les plaisanteries des courtisans, le roi Edouard III la ramassa et la noua à sa jambe en s’écriant : « Messieurs, Honni soit qui mal y pense ! Tel qui s'en rit aujourd'hui s'honorera de la porter demain, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs le chercheront avec empressement ».
Il fit donc une promesse à la comtesse : faire de ce ruban bleu « un insigne prestigieux et très désiré, que les courtisans les plus fiers ou ambitieux s’estimeraient plus qu’heureux de porter. » (Georges Planelles, 1001 expressions préférées des français)