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Un sac à procès, utilisé lors des procès sous l'Ancien Régime, contenait les différentes pièces du dossier. Pour protéger les documents des rongeurs, ce sac était stocké accroché à une poutre, ce qui a donné l’expression "une affaire pendante". Lorsque l'ensemble des pièces nécessaires étaient présentes dans le sac, "l'affaire était dans le sac" pour signifier que le dossier était prêt. Lors de l'audience, le procureur et les avocats "vidaient leur sac" en sortant les pièces nécessaires à la plaidoirie.
Il existe plusieurs termes pour désigner un groupe d’animaux. Une meute désigne un groupe de canidés. Un banc désigne un groupe sans hiérarchie connue, une horde un groupe d’animaux violents, une harde un groupe de ruminants, un troupeau un groupe d’animaux herbivores, et un essaim désigne un groupe d’insectes de la même espèce.
Par exemple : une meute de chiens, un banc de méduses, une horde de loups affamés, une harde de cerfs, un troupeau de moutons, un essaim d’abeilles.
Il existe également : une assemblée de babouins, une compagnie de perdrix, une échouerie de phoques, une fierté de lions, une flamboyance de flamants, une foule de kangourous, une nichée de souris, un nœud de vipères, une nuée de papillons, un panier de crabes, un parlement de hiboux, une perchée de goglus, une volée de moineaux, une colonie de fourmis, etc.
L’emploi de horde est contesté pour les animaux et ne s’applique normalement qu’aux groupes d’humains.
– On passe des nuits blanches quand on a des idées noires.
– Pourquoi dit-on d’un pauvre malheureux ruiné qu’il est dans de beaux draps ?
– Quand un homme se meurt, on dit qu’il s’éteint. Quand il est mort, on l’appelle « feu ».
– Pourquoi lave-t-on une injure et essuie-t-on un affront ?
– Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la terre, puisque la terre est ronde ?
– On remercie un employé quand on n’est pas content de ses services.
– Comment peut-on faire pour dormir sur les deux oreilles ?
– Pourquoi appelle-t-on coup de grâce le coup qui tue ?
– Comment distinguer le locataire du propriétaire lorsque ces deux personnes vous disent à la fois : « Je viens de louer un appartement » ?
– Pourquoi lorsque l’on veut avoir de l’argent devant soi, faut-il en mettre de côté ?
Le terme retour est polysémique et peut signifier le fait de revenir à son point de départ ou bien renvoyer une chose à son expéditeur. Par contre, le mot ne peut en aucune manière être employé comme un synonyme de réponse, comme dans l'expression "dans l’attente d’un retour de votre part".
Le terme snob n’est pas d’origine anglo-saxonne, comme on pourrait le croire, mais d’origine latine. Il s’agit de l’abréviation de « Sine NOBilitate », une expression employée par les professeurs de l’Empire romain, désignant les enfants de la classe plébéienne (sans noblesse) autorisée par l’empereur à pouvoir bénéficier de l’enseignement réservé aux enfants des patriciens.
Repris par les Anglais pour désigner une personne de condition modeste, ce n’est qu’au XXe siècle qu’il a pris le sens que nous lui connaissons : quelqu’un de condescendant avec les personnes de classes « inférieures ».
Le mot boulevard vient du langage militaire. C’était un ouvrage de protection avancé construit en madriers et en terre. Avec la transformation de la fortification, le mot désigna un ouvrage ajouté en avant d'une fortification plus ancienne et destiné à porter de l'artillerie. Ces fortifications furent souvent remplacées par des voies routières.
On écrit toujours « pallier » sans le faire suivre d’une préposition : le verbe pallier est un verbe transitif direct, c’est-à-dire qu’il se construit à l’aide d’un complément d’objet direct (un nom ou un groupe nominal, un pronom, un infinitif etc.) et donc sans préposition (contrairement aux verbes transitifs indirects). On n’écrira donc jamais « pallier à » mais bien « pallier quelque chose ».
À son origine, l’expression « offrir le gîte et le couvert » ne signifie pas ce que l’on pense aujourd'hui. En effet, offrir le gîte veut dire que l’on met à disposition un lit pour la nuit, et le couvert signifie un toit et non pas un repas.
On écrit toujours « sens dessus dessous » : la bonne orthographe de cette expression, qui signifie « dans un profond désordre », « en pagaille », « dans une position telle que ce qui devrait être dessus ou en haut soit dessous ou en bas », est « sens dessus dessous ».
On écrit toujours « champ » : le mot « champ » ne prend jamais de -s au singulier. On écrira cependant des « champs » au pluriel. L’erreur qui consiste à ajouter un -s à « champ » au singulier vient du fait qu’on le confond souvent avec le mot « temps » qui lui prend bien un -s au singulier.
Il arrive que l’on appelle son café, un kawa. Le mot arabe qahwah prononcé cahouah ou gawah, désigne en arabe la graine de café torréfiée et la boisson. Ce terme deviendra en Turc kahvé qui deviendra ensuite café en français.
SNAFU est un acronyme anglais signifiant communément Situation Normal: All Fucked Up, soit en français « Situation normale : c’est le bordel ».
Il y a 100 ans, on pouvait deviner si un Parisien venait de Montmartre, Montparnasse ou La Villette. En effet, les habitants des quartiers parisiens possédaient des accents particuliers.
En 1912, le linguiste Ferdinand Brunot fut le premier à vouloir en garder une trace, en enregistrant la voix d’un habitant du 14e.
Règle : on écrira toujours « trafic » avec un seul « f ». La forme « traffic » avec deux « f » est un anglicisme !
Règle : on écrira toujours « laissez-passer » en conjuguant le verbe « laisser » à l’impératif et en laissant le verbe « passer » à l’infinitif. Attention à ne pas oublier le trait d’union entre les deux verbes pour former ce nom. On notera également que ce substantif masculin est invariable, c’est-à-dire qu’on n’écrira jamais « des laissez-passers » au pluriel, mais bien « des laissez-passer ».
Sur la station spatiale internationale, les astronautes doivent tous apprendre l'anglais et le russe. Très souvent, les conversations mélangent les deux langues. On parle ainsi ce que les astronautes nomment "l'anglus" ou "renglish" en anglais.
On utilise l’expression « mi-figue mi-raisin » afin de qualifier l’attitude ou le trait de caractère d’une personne. Cela revient à dire que cette personne se conduit de manière ambigüe, ou a une fâcheuse tendance à être tantôt agréable, tantôt désagréable. Cette locution adjectivale, péjorative dans la majeure partie des cas, désigne donc une appréciation en demi-teinte de la conduite d’un quidam. Elle renvoie ainsi à la dualité d’un caractère ou de quelqu’un qui affiche deux attitudes radicalement opposées, une bonne et une mauvaise. Par extension, l’expression désigne aussi une action faite moitié de gré, moitié de force, ou l’indécision.
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Concernant l’écriture de l’expression, sachez qu’on accepte aussi bien la forme « mi-figue mi raisin » sans virgule que « mi-figue, mi raisin ».