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Durant la guerre en Irak, un faux agent communiqua aux services secrets britanniques des rapports décrivant un programme d'armement chimique, mais ce dernier était purement fictif et directement inspiré d'une scène du film "The Rock" de Michael Bay avec Sean Connery. Les services secrets comprirent qu'ils avaient été dupés, et prévinrent le gouvernement britannique qui préféra ignorer l'alerte et utilisa le prétexte pour entrer en guerre.
Différents types de bombes
Il existe une grande variété de types de bombes nucléaires, aussi bien dans les objectifs militaires que dans les conceptions. Quelques-uns des plus notables sont brièvement décrits ci-dessous.
La bombe stratégique « classique » à trois étages, dite de Teller-Ulam. Généralement utilisée pour les fortes puissances (plus de 300 kt), elle utilise un premier étage à fission pour allumer un deuxième étage à fusion, dont les neutrons font fissionner un troisième étage en uranium (fission – fusion – fission). L’essentiel de la puissance provient alors de fission, ce qui génère de nombreux produits radioactifs, et donc des retombées radioactives importantes.
Les bombes « propres ». Il s’agit de bombes H, mais sans troisième étage à fission, et où plus de 50 % de la puissance provient de la fusion. Comme cette dernière ne produit pas de produits de fission, les retombées radioactives sont réduites. Ces bombes sont moins puissantes que si elles avaient eu un troisième étage à fission.
Les bombes « à neutrons ». Il s’agit d’une sous-catégorie de bombes « propres », de très faible puissance (généralement proche de 1 kt, soit dix fois moins qu’Hiroshima). Leur concept d’utilisation est de tuer les soldats ennemis localement (zone de l’ordre du kilomètre) avec les rayonnements nucléaires et le flux de neutrons généré lors de l’explosion, mais en endommageant peu les infrastructures locales et avec peu de retombées radioactives.
Les bombes « salées ». Au contraire des bombes « propres », les bombes salées visent à maximiser les retombées radioactives (pour tuer et contaminer les territoires). Il s’agit de bombes à trois étages dans lesquelles le dernier étage ne contient pas d’uranium mais un élément qui s’active sous le flux de neutrons pour donner un isotope particulièrement radiotoxique comme du sel (le sodium 24 ainsi produit étant particulièrement radiotoxique) ou du cobalt (qui produirait du cobalt 60, dont la demi-vie est de cinq ans et qui contaminerait la zone pour des décennies).
La bombe A « dopée ». Il s’agit d’une bombe A à un seul étage (fission), mais avec une amorce de fusion (deutérium et tritium) au milieu, produisant ainsi un flux de neutrons qui va augmenter le rendement et la puissance de la bombe A à fission initiale.
Les bombes à impulsion électromagnétique nucléaire. Le concept est de faire exploser des bombes à très haute altitude (plusieurs dizaines à plusieurs centaines de kilomètres), de façon à générer de forts champs électromagnétiques pour détruire les appareils électriques et électroniques et brouiller les télécommunications. La zone touchée serait complètement désorganisée, mais les populations ne seraient pas impactées par les effets meurtriers des bombes de plus basse altitude. Il y aurait alors peu de victimes directes. Selon la position par rapport au champ magnétique terrestre, l’altitude et la puissance, il est possible d’avoir un impact sur les systèmes électriques à plusieurs centaines de kilomètres, voire à plus de 1 000 km. L’essai Starfish Prime en 1962, à 400 km au-dessus du Pacifique, avait causé de légers dommages électriques sur l’ile d’Hawaï à 1 450 km de distance.
Les têtes nucléaires « mirvées ». Le concept de mirvage, de l’anglais MIRV (Multiple Independently Targeted Reentry Vehicle), consiste à placer dans une tête de missile plusieurs ogives nucléaires indépendantes qui peuvent chacune viser une cible différente. Par exemple, les missiles stratégiques français contiennent chacun six têtes nucléaires de 100 kt.
Les bombes « sales ». Ce ne sont pas des bombes nucléaires puisqu’elles ne tirent pas leur énergie de fission ou de fusion. Elles consistent à disséminer avec des explosifs conventionnels de la matière radioactive pour contaminer localement une zone.
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L’arsenal nucléaire mondial actuel contient des bombes beaucoup plus puissantes. Il est généralement décomposé en deux classes :
- les armes dites « tactiques » qui seraient susceptibles d’être utilisées pour un usage dans les opérations militaires sur le terrain et dont les puissances peuvent monter jusqu’à 300 kt (20 fois Hiroshima) ;
- les armes dites « stratégiques », plus puissantes, dont l’objectif est la dissuasion (être suffisamment menaçantes pour qu’aucun pays ne prenne le risque de s’y exposer). Elles peuvent être significativement plus puissantes et atteindre la mégatonne (1 Mt = 1 000 kt, soit 60 fois Hiroshima).
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Parmi les bombes les plus puissantes utilisées lors des essais nucléaires, certaines ont dépassé la dizaine de Mt, comme l’américaine Castle Bravo en 1954 (15 Mt, soit 1 000 fois la puissance d’Hiroshima) et la Tsar Bomba russe en 1961 (57 Mt).En 1945, pour les deux villes d’Hiroshima et de Nagasaki, on a dénombré entre 100 000 et 250 000 victimes immédiates suivant les sources, représentant 20 % à 30 % de la population pour Nagasaki et 25 % à 50 % de celle d’Hiroshima.
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Le site Nukemap permet d’évaluer et de visualiser sur une carte les conséquences des différentes armes nucléaires sur diverses cibles. Le logiciel estime plusieurs rayons caractéristiques en fonction des différents effets immédiats de l’explosion. Le site a été créé par Alex Wellerstein, un historien des sciences, professeur au Stevens Institute of Technology. Les simulations proposées n’ont pas prétention à être exactes, mais visent plutôt à sensibiliser sur les ordres de grandeur des différents effets en fonction de la puissance des armes utilisées.
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Dans les toutes premières secondes qui suivent l’explosion, trois effets vont intervenir : la chaleur intense dégagée, l’effet de souffle et les très fortes irradiations.
Et bien d'autres choses encore à lire sur le sujet dans l'article.
Le 18 avril 1947, la Royal Navy mena l'opération "Big Bang" sur l'île de Heligoland. Pour éviter qu'elle ne serve de base navale aux Allemands, les Britanniques décidèrent de la faire exploser. L'opération nécessita 6700 tonnes de TNT, et causa l'une des plus grandes explosions de l'Histoire.
Éh bé ...
Durant la Seconde Guerre mondiale, des avions permettaient de neutraliser les mines marines. L'anneau de métal dont ils étaient équipés générait un champ magnétique permettant de les faire exploser à distance.
En 1923, au plus fort de l'hyperinflation en Allemagne, un timbre valait plusieurs milliards de marks. Les billets de banque étaient utilisés pour tout sauf payer : pour tapisser les murs, pour se chauffer, pour confectionner des vêtements ou encore pour fabriquer des cerfs-volants.
L'armée russe aurait perdu 20 000 hommes dans sa guerre contre l'Ukraine ... La vache, c'est un mouroir ce truc !
Le Parlement européen a, le 23 novembre 2022, adopté une résolution qui qualifie la Russie d'État soutenant le terrorisme. La résolution fait valoir que les frappes russes en Ukraine contre des cibles civiles comme les hôpitaux, les écoles ou les infrastructures énergétiques violent les lois internationales.
En 1914, des pigeons furent utilisés par l'armée allemande pour faire de la reconnaissance aérienne. Équipés d'un appareil photo programmé, ils rejoignaient leur colombier sur un trajet prévisible, ce qui permettait de cartographier la zone.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les résistants slovènes construisirent un hôpital secret (Partizanska bolnica Franja) dans une gorge perdue dans la forêt. Uniquement accessible par des ponts rétractables, l'hôpital ne fut jamais découvert, malgré les nombreuses tentatives pour le localiser. Il pouvait accueillir 120 patients et était équipé d'une salle d'opération et de matériel de radiographie.
Les pourritures sont toujours là :-(
Il était d'usage au XVIIe siècle d'accrocher les drapeaux des armées vaincues dans la nef de la cathédrale Notre-Dame. François-Henri de Montmorency, alors Maréchal de Luxembourg, rapporta de si nombreux étendards avec l'armée de Flandre de Louis XIV qu'il fut surnommé le tapissier de Notre-Dame.
Le micropoint est une technique stéganographique apparue pendant la guerre franco-allemande de 1870 et utilisée pendant les deux guerres mondiales pour transmettre des textes ou des photographies. Ainsi, un texte pouvait avoir la taille d'un point typographique comme le point d'un i minuscule.
La France a déjà abrité simultanément deux capitales européennes. En 1939, le gouvernement polonais, en exil depuis l'invasion allemande, fut accueilli jusqu'en 1940 au château de Pignerolle, situé en périphérie d'Angers. La ville d'Angers est devenue de facto la capitale de la Pologne pendant 8 mois.
"Le Déserteur" est une chanson pacifiste écrite par Boris Vian en 1954, pendant la guerre d'Indochine, sous la forme d'une lettre au Président de la République, qui fait encore polémique aujourd'hui. Elle fut aussitôt censurée, malgré un ton peu virulent et la publication d'une version édulcorée. La chanson fit encore parler d'elle en 1999, quand une directrice d'école fut suspendue à vie pour l'avoir fait chanter à deux élèves pour commémorer la capitulation allemande du 8 mai 1945.
Pour soutirer des informations aux généraux allemands capturés durant la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques employaient le contraire de la torture. Les officiers étaient bichonnés au château de Trent Park, à coups de bons repas et de verres de whisky. Le château était truffé de micros. L'Angleterre put ainsi obtenir des informations précieuses, comme l'existence et l'emplacement du centre de recherche militaire de Peenemünde.
La torture n'est pas fiable et est inhumaine. Le contraire fonctionnerait-il mieux ?
Harry Haft fut un prisonnier juif déporté à Auschwitz en 1942, qui survécut grâce à ses talents de boxeur. Repéré par un officier nazi en raison de son physique, il fut entraîné puis obligé de participer à des combats de boxe où le perdant était condamné à mort. Il participa à au moins 72 combats durant sa détention et réussit à survivre.
La cruauté est sans limites ...
Poon Lim fut un marin chinois, devenu célèbre pour avoir survécu 4 mois et demi sur un petit radeau, après que son navire fut coulé par un U-boat allemand, en 1942. Il survécut 133 jours grâce aux réserves du radeau, puis en péchant et en attrapant des oiseaux, ainsi qu'en récoltant l'eau de pluie.
Il fut secouru le 5 avril 1943 par des pécheurs, non loin de la côté brésilienne.
Le rôle des pigeons lors de la Première Guerre mondiale est souvent sous-estimé : ceux-ci assuraient jusqu'à 75% des transmissions d'informations en provenance du front. Le Royaume-Uni employa 250 000 pigeons, qui nichaient dans des camions spécialement aménagés, et la France près de 60 000. Certains tanks comportaient même une ouverture pour pouvoir envoyer, ou recevoir, un pigeon.