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Dans l'expression "depuis belle lurette", qui veut dire depuis longtemps, la lurette est une déformation du vieux français "heurette", lui-même diminutif du mot "heure". Depuis belle lurette veut donc dire littéralement depuis une bonne heure.
- Un bambane est un homme paresseux et/ou lent.
- Une vago est une voiture.
- Une gâche est une place (de parking, de concert, etc.).
- Un gone désigne un enfant, voire aussi un enfant de la ville (le mot est sûrement dérivé du romain gonos).
- Un pélo est un mec ou un gars. À ne pas confondre avec un cheveu (pelo en espagnol).
- Un(e) belin(e) est synonyme de chéri(e).
- La latche, c’est la honte.
- Se faire péter la miaille veut dire "s’embrasser bruyamment", mais l’expression s’emploie très rarement aujourd’hui.
- Chougner, c’est " pleurer".
- Jacter signifie "parler", "bavarder".
- Chaber veut dire "regarder".
- Une bugne signifie aussi bien une pâtisserie lyonnaise qu’une personne simple d’esprit.
- Il y a le mot canut, ancien type de tisserand du quartier de la Croix-Rousse. Aujourd’hui, il sert à désigner les habitants du quartier, mais aussi un plat local, la cervelle de canut.
- Le mot traboule n’a de sens qu’à Lyon, puisqu’il fait référence à des dédales permettant aux locaux de passer d’une rue à l’autre. Si un Lyonnais vous propose de trabouler, il vous invite à une balade dans les rues.
- Les habitants de Lyon ont tendance à insérer des "y" dans leurs phrases : "je vais y faire demain", "il y a donné quelque chose", etc.
Si vous tombez sur un jeune Lyonnais, il y a des chances qu’il finisse en "av'" tout ce qu’il vous raconte. Vous avez sûrement entendu des exemples :
- "dicav" veut dire "aimer"
- "balnav" : "mentir"
- "rodav" : "remarquer"
- "chourav" : "voler"
- "piav" : "picoler"
- "poukav" : "dénoncer"
Cette expression familière est largement utilisée afin de faire part à quelqu’un qu’on fait face à une situation difficile. [...] Cette expression prend racine dans l’argot des voleurs du XIXe siècle. À l’époque, une auberge désignait de façon ironique la prison. Dans ce sens, l’auberge désigne un lieu où l’on est contraint de rester longtemps, ce qui donnera naissance à l’expression "on n’est pas sorti de l’auberge".
Le nom de la couleur turquoise dérive de la Turquie. En effet, la pierre donna son nom à la couleur, pierre qui était importée en Europe de la Perse via la Turquie au XVe siècle.
C’est bien parce que le danger a toujours été au front, là où se produit le choc effroyable, là où l’on fait directement face à l’ennemi, là où se distinguent les héros, ceux qui veulent en découdre, que le pleutre, le trouillard, celui dont la fibre patriotique ne palpite guère, préfère tirer au flanc, c’est-à-dire au côté droit ou gauche de l’armée, moins exposé aux coups.
L’origine de l’expression « en tout bien tout honneur » est incertaine. La première occurrence apparaît dans L’Avare de Molière, pièce représentée pour la première fois au Palais-Royal le 9 septembre 1668 :
Frosine
Par ma foi, faut-il le demander ? Je le voudrois de tout mon cœur. Vous savez que, de mon naturel, je suis assez humaine. Le ciel ne m’a point fait l’âme de bronze, et je n’ai que trop de tendresse à rendre de petits services, quand je vois des gens qui s’entr’aiment en tout bien et en tout honneur. Que pourrions-nous faire à ceci ?
Molière, L’AvareIl semblerait donc que Molière ait inventé l’expression, qui s’est ensuite diffusée grâce à la popularité de sa pièce L’Avare.
L’expression « du tac au tac » apparaît au XIXe siècle en français. Elle vient du domaine de l’escrime en s’inspirant du bruit sec des fleurets qui s’entrechoquent (« tac ! »). De cette onomatopée, les bretteurs ont créé l’expression « riposter du tac au tac » pour désigner l’action de répondre sans attendre au coup de fleuret de son adversaire.
L’expression « riposter du tac au tac » apparaît en 1818 dans le Traité de l’art des armes, à l’usage des professeurs et des amateurs, par M. La Boëssière.
Pour remonter à la source de l’expression « éclairer sa lanterne », il nous faut plonger dans la littérature du XVIIIe siècle, et plus particulièrement dans une fable de Florian intitulée « Le singe qui montre la lanterne magique ».
Dans ce conte animalier, un singe facétieux, voulant épater ses congénères, emprunte la lanterne magique de son maître pour leur offrir un spectacle extraordinaire. Mais dans sa précipitation, il oublie un détail crucial : allumer la lanterne ! Les animaux ont beau écarquiller les yeux, ils ne voient rien des merveilles promises.
L’expression « bon an, mal an » signifie « en moyenne par an », en prenant en considération les années favorables et défavorables. On emploie en effet cette locution lorsqu’un fait se répète sur une certaine durée et qu’on veut en dégager une tendance ou une moyenne.
La devise de la monarchie britannique, qui figure notamment sur les passeports britanniques, est "Dieu et mon droit", utilisée en langue française. Elle aurait été prononcée par Richard Cœur de lion pendant la Guerre de 100 ans pour montrer qu'il n'était le vassal que de Dieu, et non du roi de France. Il faut ainsi la comprendre comme l'équivalent de "mon droit divin".
Le proverbe « au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » signifie que, dans un environnement où les compétences et les connaissances sont limitées, ce sont les personnes aux capacités modestes, voire nulles qui vont se distinguer, et être perçues comme importantes.
Ainsi, un homme ou une femme dotés d’un savoir ou d’une intelligence médiocres peuvent être considérés comme des experts ou des génies dans un groupe constitué d’individus peu compétents ou peu informés. L’intelligence est relative. Il convient toujours de relativiser la prétendue intelligence ou supériorité d’un être, au regard du milieu ou du contexte dans lequel celui-ci évolue.
Ce proverbe met donc en lumière un paradoxe : dans une société où les valeurs et le bon sens sont renversés ou ignorés, ce sont souvent les moins qualifiés ou les plus insensés qui semblent être les plus talentueux ou les plus avisés.
Le dicton s’avère tout à la fois critique envers « le borgne », qui se félicite de son manque de talent, qu’envers « les aveugles », qui le laissent accéder à cette place par leur manque de discernement.
[...]
Il est difficile d’identifier les racines exactes de ce proverbe, tant il est cité dans différentes cultures à travers le monde, chaque fois exprimé de façon similaire. On sait qu’il apparait en France au XVIe siècle, notamment sous la plume d’Érasme, sous la forme « borgne est roy chez les aveugles ».Mais on trouve à ce dicton des origines plus lointaines encore, en particulier dans la langue latine (« beati monoculi in terra caecorum »), dans la Grèce antique, et même en Mésopotamie, où l’on disait : « dans la ville des boiteux, un infirme est le messager ».
Aujourd’hui, l’universalité de ce message continue de se refléter dans ses variantes en plusieurs langues.
Le mot dessert vient du vieux français desservir, qui signifiait "débarrasser la table" après le repas. Au fil du temps, il a évolué pour désigner la partie finale d'un repas, généralement sucrée, qui est servie après les plats principaux.
Tout sur le bon emploi du subjonctif.
Avant 1970, il n'y avait pas de point d'exclamation sur les claviers. Sur les machines à écrire, il fallait taper un point, reculer le chariot d'un cran et taper une apostrophe afin que la superposition des caractères forme un point d'exclamation. Son usage était moins fréquent qu'aujourd'hui.
Le Sénat a voté lundi pour une interdiction très large de l’écriture inclusive, encouragé par Emmanuel Macron, qui a appelé à « ne pas céder aux airs du temps ».
La lange ne doit plus vivre, ni évoluer... 🙁
L’expression « un baroud d’honneur » évoque l’idée d’un combat dont on considère qu’il est perdu d’avance, mais que l’on mène néanmoins pour sauvegarder ou restaurer son honneur. Il s’agit d’une lutte où l’enjeu principal n’est pas tant la victoire que le maintien de sa dignité ou le respect de ses valeurs. Si l’issue de la bataille est déjà connue, le combat demeure engagé, soulignant ainsi la détermination et l’intégrité de ceux qui l’entreprendront.
[...]
L’histoire de l’expression « un baroud d’honneur » puise ses racines dans le dialecte berbère du sud du Maroc, également appelé le chleuh. Au sein de cette langue régionale, le mot « barud », signifiant « poudre explosive », a influencé le terme français « baroud », utilisé par métonymie pour désigner une bataille au sens large.À partir de 1924, cette locution a trouvé sa place dans l’argot militaire français, particulièrement pour faire référence aux batailles les plus difficiles, dont on présupposait qu’elles étaient vouées à l’échec. Toutefois, avec le temps, le sens strictement guerrier de l’expression s’est estompé. Elle en est venue à englober une multitude de combats, qu’ils soient littéraux ou métaphoriques.