13 liens privés
- Les moutons de Panurge
- Aller à vau-l’eau
- L’habit ne fait pas le moine
- Être Gros-Jean comme devant
- À bâtons rompus
- La substantifique moelle
- Guerre picrocholine
- Quintessence
- La dive bouteille
- Le rire est le propre de l’Homme
Un « vieux de la vieille » est une personne qui possède une grande expérience dans un domaine particulier.
Ce terme est synonyme d’autres expressions françaises qui mettent elles aussi en avant l’expérience et la connaissance, telles que « vieille moustache », « vieux briscard » ou encore « vieux routier ».
On entend parfois, aussi, des termes d’un registre militaire comme « être de la vieille garde » ou « de l’ancienne garde », c’est-à-dire faire partie des aînés ; par opposition à « la jeune garde », « la nouvelle garde » ou « la relève », représentant les jeunes sans expérience.
L’origine de cette expression nous transporte au XIXe siècle, où elle faisait initialement référence aux soldats de la garde impériale de Napoléon Ier, appelés les grognards. De fait, le terme « vieille » est une abréviation de « vieille garde ».
Ainsi, « être un vieux de la vieille garde » était un titre honorifique, car faire partie de cette armée napoléonienne était considéré comme un grand honneur. Le terme prend d’ailleurs un sens particulier lorsqu’on pense à la fameuse bataille de Waterloo, au cours de laquelle la célèbre phrase de Cambronne retient que « la garde meurt mais ne se rend pas ». Les soldats auxquels cette citation fait référence sont précisément ceux de cette « vieille garde ».
L'éruption du Hunga Tonga en 2022, en Polynésie, a causé la plus grande explosion atmosphérique de l'ère moderne. L'énergie dégagée équivalait à mille fois celle produite par la bombe atomique larguée sur Hiroshima et le bruit fut perçu à 900 km de distance. L'éruption a aussi produit le plus haut panache volcanique enregistrée : 57 km de haut.
Connue de tous, mais souvent source de perplexité quant à son origine, l’expression « cucul la praline » est bien ancrée dans le dialecte populaire français. Elle est ainsi largement utilisée dans le langage courant, pour qualifier quelqu’un de naïf, de sot ou d’enfantin.
[...]
L’expression « cucul la praline » (parfois raccourcie en « cucul ») est généralement associée à quelqu’un (ou quelque chose) de naïf ou de sot, témoignant d’une attitude enfantine, voire ridicule. Il évoque une innocence ou une candeur exagérée, tant et si bien qu’elle en devient risible, et en décalage avec le contexte qui l’entoure.Par extension, cette mièvrerie renvoie aussi à une forme de bêtise : l’expression « cucul la praline » désigne une certaine simplicité d’esprit, un comportement immature, ou une pensée dénuée de complexité.
[...]
Selon la légende, racontée dans Les 1001 expressions préférées des Français, tout commence aux origines de la praline. Celle-ci fut inventée au XVIIe siècle, par Clément Jaluzet, le chef cuisinier d’un certain duc du Plessis-Praslin, qui s’attribua le nom de la confiserie. Ce dernier était propriétaire d’un archipel également dénommé Praslin, situé aux Seychelles.Or, on trouvait sur ces îles un fruit semblable à la noix de coco, mais dont la forme suggestive rappelait celle d’une paire de fesses humaines, leur valant le surnom grivois de « coco-fesses ». Le chef Jazulet, à la réputation de grand maladroit, aurait justement créé la praline après de nombreuses expérimentations malencontreuses, dont l’une impliquait le mélange de « coco-fesses » avec du sirop de sucre.
Il n’en fallut pas moins pour associer la niaiserie du chef cuisinier avec le terme « coco-fesses », devenu « cucul », et avec sa délicieuse sucrerie dénommée « prasline », puis « praline ».
Cette histoire, sans doute romancée, fait toujours débat chez les linguistes, et les origines exactes de l’expression demeurent donc imprécises.
Le verbe "aller" en français est irrégulier. Sa conjugaison particulière vient du fait qu'il est un mélange de trois verbes distincts en latin : ire pour les formes en "ir" (irai), vadere pour les formes en "v" (vais, vont), et un troisième qui pourrait être ambulare pour les formes en "all" (allons), C'est un cas unique en français de trois verbes en un.
L’expression se murger date du début du XXe siècle quand les Parisiens avaient l’habitude d’aller boire dans la rue Alphonse Murge, aujourd'hui disparue, qui était connue pour ses nombreux marchands d’alcool.
Avant les tests ADN, on pouvait utiliser le test PTC en cas de doute sur la paternité. La capacité à percevoir l'amertume de la phénylthiocarbamide est en effet d'origine génétique : si le père la percevait, l'enfant devait aussi la percevoir.
Le test était toutefois imprécis car réellement utile qu'en cas de résultat différent : père et enfant ayant le même résultat ne voulait pas forcément dire qu'ils étaient parents.
Avant la catastrophe ferroviaire de Meudon, qui eut lieu le 8 mai 1842, les passagers d'un train étaient enfermés à clé dans leur wagon. L'accident causa la mort d'au moins 52 personnes principalement à cause de l'incendie qui en découla : les passagers, piégés, périrent dans les flammes, ce qui amena les autorités à changer les règles de sécurité.
Pour contourner l'interdiction de manger de la viande en période de Carême, les catholiques ont longtemps consommé des "laurices", des fœtus de lapin retirés du ventre de la lapine. Le pape Grégoire Ier aurait autorisé leur consommation, considérant qu'ils s'agissait d'animaux aquatiques : ils baignent effectivement dans du liquide amniotique.
Dans l'entre-deux-guerres, la Nouvelle-Zélande dut faire face à une menace mystérieuse : les pantalons explosifs, qui prenaient feu et explosaient spontanément. Cela était dû à l'utilisation de chlorate de sodium comme herbicide : difficile à laver, le produit s'accumulait sur les vêtements et la moindre friction ou source de chaleur pouvait alors provoquer une explosion.
Certaines personnes naissent sans cristallin. Cette pathologie, appelée aphakie, entraîne divers problèmes de vision (hypermétropie, mauvaise adaptation, etc.) ainsi que la possibilité de voir les rayons ultraviolets, que le cristallin filtre normalement. Cette particularité est parfois exploitée : durant la Seconde Guerre mondiale, des patients souffrant d'aphakie pouvaient repérer les communications ultraviolettes des Allemands.
En 1944, l’OSS (ancêtre de la CIA) proposait un petit manuel de sabotage des organisations à la portée de tous. [En voici une synthèse] en 10 points [...] :
- Insistez systématiquement pour que les procédures en place soient respectées et suivies à la lettre. Ne laissez jamais personne prendre une initiative qui pourrait accélérer le processus.
- Soyez verbeux, à l’oral comme à l’écrit. Multipliez les références et les anecdotes, attirez l’attention sur des problèmes secondaires et abstenez-vous de résumer votre avis ou vos recommandations.
- Remettez toujours la légitimité de votre instance de décision en question : faites valider chacune de vos décisions par la hiérarchie et multipliez les comités consultatifs aussi larges que possible.
- Montrez-vous extrêmement prudent sur tous les sujets, insistez sur le fait que toute erreur pourrait avoir de graves conséquences et invitez régulièrement le groupe à reconsidérer des questions déjà tranchées.
- Convoquez fréquemment des réunions, multipliez les participants (au motif que leur avis pourrait être utile) et insistez pour que la réunion se fasse en présentiel pour que tout le monde perde autant de temps que possible.
- Récompensez les meilleurs opérationnels en leur offrant (ou en appuyant leur candidature pour) des postes prestigieux mais pour lesquels ils ne sont pas compétents et qui les éloignent le plus possible du terrain.
- Montrez-vous aussi pointilleux que possible sur les questions de vocabulaire mais insistez sur le fait que les délais impartis ne permettent pas d’organiser des réunions spécifiquement dédiées à ce problème.
- Privilégiez systématiquement les échanges écrits, même pour les choses les plus anodines, et demandez toujours (par écrit) le plus de précisions possibles avant de commencer à travailler effectivement.
- Assignez toujours les tâches critiques (i.e. potentiellement bloquantes) à des collaborateurs peu compétents ou lents et exigez que leur travail soit parfait avant de passer à l’étape suivante.
- À chaque dysfonctionnement, organisez une réunion (cf. point 5) afin d’établir une nouvelle procédure (cf. point 1) et discutez-en par écrit (cf. point 8) avec votre hiérarchie (cf. point 3).
L’expression « chat échaudé craint l’eau froide » est ancrée dans le patrimoine culturel français, et pour cause : son origine remonte au Moyen Âge. La première occurrence se trouve au XIIe siècle, dans le célèbre Roman de Renart, où elle est présentée sans référence à un animal spécifique : « l’échaudé craint l’eau » (eschaudez iaue creint).
Le XIIIe siècle marque l’ajout du mot « chat » : « chat échaudé craint l’eau » (chat eschaudez iaue creint) ; et c’est en 1584 que l’adjectif « froide » est employé par Adrien Turnèbe, consolidant ainsi la phrase que nous connaissons aujourd’hui : « Le chat une fois échaudé craint l’eau froide ».
Les Scandinaves ne furent sans doute pas les premiers à débarquer en Islande : ils y furent précédés par les Papar, des moines irlandais partis en mer et qui s'y seraient établis. Leur présence est attestée par des preuves archéologiques et par quelques écrits.
La mesure du quotient intellectuel, née en France en 1905, fut inventée pour de nobles raisons : il s'agissait de dépister les élèves en difficulté et leur fournir un soutien adapté. Très vite, son usage fut toutefois détourné pour des raisons inverses, à savoir mener des politiques de sélection voire eugénistes : stérilisation forcée en cas de faible QI, d’abord aux États-Unis puis dans d’autres pays.
Le projet Iceworm était un programme secret de l'armée américaine lors de la guerre froide, qui visait à construire un site de lancement pour 600 missiles nucléaires sous la calotte glaciaire du Groenland. Elle était composée de 21 tunnels (d' environ 3 km) et alimentée par un mini réacteur nucléaire. Le projet fut en partie réalisé et abandonné en 1967 à cause du mouvement de la glace.
Selon une étude, le réchauffement climatique et la fonte des glaces menacent d’exhumer la base secrète et les matières radioactives enfouies d'ici 2090.
Espérons que les Américains feront le ménage.
L'expression "peuchère" très utilisée en Provence et notamment à Marseille, n'est pas une indication de basse valeur. Elle provient de "pêcheur", pas celui du poisson mais celui du péché religieux. Elle marque la commisération ou l'exclamation.
Le "bearskin" est cet imposant chapeau poilu que portent les soldats de la garde à pied royale britannique. Comme son l'indique, il est fait d'une peau d'ours véritable (un ours noir par chapeau est nécessaire). C'est le Canada qui, chaque année, fournit 100 peaux d'ours noirs au Royaume-Uni. La conception d'un tel chapeau coûte 650 £ et il peut durer plus de 80 ans.