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Certaines personnes naissent sans cristallin. Cette pathologie, appelée aphakie, entraîne divers problèmes de vision (hypermétropie, mauvaise adaptation, etc.) ainsi que la possibilité de voir les rayons ultraviolets, que le cristallin filtre normalement. Cette particularité est parfois exploitée : durant la Seconde Guerre mondiale, des patients souffrant d'aphakie pouvaient repérer les communications ultraviolettes des Allemands.
En 1944, l’OSS (ancêtre de la CIA) proposait un petit manuel de sabotage des organisations à la portée de tous. [En voici une synthèse] en 10 points [...] :
- Insistez systématiquement pour que les procédures en place soient respectées et suivies à la lettre. Ne laissez jamais personne prendre une initiative qui pourrait accélérer le processus.
- Soyez verbeux, à l’oral comme à l’écrit. Multipliez les références et les anecdotes, attirez l’attention sur des problèmes secondaires et abstenez-vous de résumer votre avis ou vos recommandations.
- Remettez toujours la légitimité de votre instance de décision en question : faites valider chacune de vos décisions par la hiérarchie et multipliez les comités consultatifs aussi larges que possible.
- Montrez-vous extrêmement prudent sur tous les sujets, insistez sur le fait que toute erreur pourrait avoir de graves conséquences et invitez régulièrement le groupe à reconsidérer des questions déjà tranchées.
- Convoquez fréquemment des réunions, multipliez les participants (au motif que leur avis pourrait être utile) et insistez pour que la réunion se fasse en présentiel pour que tout le monde perde autant de temps que possible.
- Récompensez les meilleurs opérationnels en leur offrant (ou en appuyant leur candidature pour) des postes prestigieux mais pour lesquels ils ne sont pas compétents et qui les éloignent le plus possible du terrain.
- Montrez-vous aussi pointilleux que possible sur les questions de vocabulaire mais insistez sur le fait que les délais impartis ne permettent pas d’organiser des réunions spécifiquement dédiées à ce problème.
- Privilégiez systématiquement les échanges écrits, même pour les choses les plus anodines, et demandez toujours (par écrit) le plus de précisions possibles avant de commencer à travailler effectivement.
- Assignez toujours les tâches critiques (i.e. potentiellement bloquantes) à des collaborateurs peu compétents ou lents et exigez que leur travail soit parfait avant de passer à l’étape suivante.
- À chaque dysfonctionnement, organisez une réunion (cf. point 5) afin d’établir une nouvelle procédure (cf. point 1) et discutez-en par écrit (cf. point 8) avec votre hiérarchie (cf. point 3).
L’expression « chat échaudé craint l’eau froide » est ancrée dans le patrimoine culturel français, et pour cause : son origine remonte au Moyen Âge. La première occurrence se trouve au XIIe siècle, dans le célèbre Roman de Renart, où elle est présentée sans référence à un animal spécifique : « l’échaudé craint l’eau » (eschaudez iaue creint).
Le XIIIe siècle marque l’ajout du mot « chat » : « chat échaudé craint l’eau » (chat eschaudez iaue creint) ; et c’est en 1584 que l’adjectif « froide » est employé par Adrien Turnèbe, consolidant ainsi la phrase que nous connaissons aujourd’hui : « Le chat une fois échaudé craint l’eau froide ».
Les Scandinaves ne furent sans doute pas les premiers à débarquer en Islande : ils y furent précédés par les Papar, des moines irlandais partis en mer et qui s'y seraient établis. Leur présence est attestée par des preuves archéologiques et par quelques écrits.
La mesure du quotient intellectuel, née en France en 1905, fut inventée pour de nobles raisons : il s'agissait de dépister les élèves en difficulté et leur fournir un soutien adapté. Très vite, son usage fut toutefois détourné pour des raisons inverses, à savoir mener des politiques de sélection voire eugénistes : stérilisation forcée en cas de faible QI, d’abord aux États-Unis puis dans d’autres pays.
Le projet Iceworm était un programme secret de l'armée américaine lors de la guerre froide, qui visait à construire un site de lancement pour 600 missiles nucléaires sous la calotte glaciaire du Groenland. Elle était composée de 21 tunnels (d' environ 3 km) et alimentée par un mini réacteur nucléaire. Le projet fut en partie réalisé et abandonné en 1967 à cause du mouvement de la glace.
Selon une étude, le réchauffement climatique et la fonte des glaces menacent d’exhumer la base secrète et les matières radioactives enfouies d'ici 2090.
Espérons que les Américains feront le ménage.
L'expression "peuchère" très utilisée en Provence et notamment à Marseille, n'est pas une indication de basse valeur. Elle provient de "pêcheur", pas celui du poisson mais celui du péché religieux. Elle marque la commisération ou l'exclamation.
Le "bearskin" est cet imposant chapeau poilu que portent les soldats de la garde à pied royale britannique. Comme son l'indique, il est fait d'une peau d'ours véritable (un ours noir par chapeau est nécessaire). C'est le Canada qui, chaque année, fournit 100 peaux d'ours noirs au Royaume-Uni. La conception d'un tel chapeau coûte 650 £ et il peut durer plus de 80 ans.
Fin du permis de tuer les Basques... en Islande
Ouf, c’est fini… Il est désormais interdit de tuer un habitant du Pays basque en Islande.
La chose était encore possible jusqu’au 22 avril 2015, depuis 1615.
En effet, un décret local autorisait de tuer les Basques se trouvant dans la région des Fjords de l'Ouest, au nord-ouest de l'île.
La justification de ce texte était que les baleiniers basques venaient chasser la baleine en Islande, alors que cette pêche était interdite aux marins locaux.
En 1615, profitant du naufrage d'un navire basque sur les côtes islandaises, un responsable islandais ordonna le massacre de 32 chasseurs de baleine basques.
Aujourd’hui le Pays basque ne compte plus de baleinier, mais l'Islande, elle, autorise la chasse aux cétacés, au grand dam des écologistes et de l'UE.
Après avoir perdu leur territoire canadien à la faveur des Anglais en 1763, la France se lança dans une "guerre des berceaux" : elle encourageait principalement via l'Eglise Catholique les couples à avoir beaucoup d'enfants, afin de maintenir une population française compétitive. Les curés faisaient du porte à porte, harcelant les femmes pour leur rappeler leur devoir, et la natalité explosa : un couple avait en moyenne 14 enfants !
Cette culture de la fécondité perdura jusque dans les années 1970, et donna lieu à des situations dramatiques : certaines femmes refusant d'enfanter pour raisons médicales étaient par exemple excommuniées.
Ce véhicule envahi par les pigeons est un centre de télécommunications. Il s'agit d'un colombier mobile britannique, destiné à transporter les pigeons voyageurs utilisés pendant la guerre en 1918.
Définition de l’expression « les chiens aboient la caravane passe »
« Les chiens aboient, la caravane passe » est une expression que l’on emploie, à propos de soi ou de quelqu’un d’autre, lorsque les injures, les critiques et les insultes formulées par autrui sont inutiles, sans effet, face à quelqu’un qui a une très grande confiance en lui (oui qui feint d’avoir confiance en lui).
La personne faisant l’objet des reproches est si sûre d’elle, tant convaincue de sa valeur, qu’elle en devient sourde aux critiques, même les plus virulentes. Celle-ci fait preuve de dédain à l’égard de ses calomniateurs ; mais attention : cette attitude peut la mener à une confiance exacerbée, et à une forme d’arrogance ou d’entêtement, face à des critiques parfois légitimes.
Comme souvent, la langue française comporte quelques expressions équivalentes : l’une des plus connues est « la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe », qui traduit encore plus intensément le mépris ressenti face aux critiques, et le sentiment de supériorité par rapport à ceux qui les formulent.
Plus rares, les expressions « bien faire et laisser braire » ou « laisser pisser le mérinos » ont aussi un sens similaire. On trouve enfin, dans le registre familier, la formule « cause toujours, tu m’intéresses », qui exprime, elle aussi, l’idée de rester sourd aux paroles d’autrui.
Origine de l’expression « les chiens aboient la caravane passe »
L’expression « les chiens aboient, la caravane passe » est à l’origine un proverbe arabe, qui naît au Moyen-Orient autour du XIXe siècle. Le peuple nomade des Douars, originaire d’Afrique du Nord, emploie alors des chiens de garde pour assurer la sécurité de ses campements.
Or, à cette époque, le désert est régulièrement traversé par des « caravanes » : non pas le véhicule employé aujourd’hui par les vacanciers, mais un groupement de chameaux, transportant des personnes à travers le pays.
À l’approche de ces longues files d’animaux, les chiens de la tribu se mettent à aboyer, comme pour marquer leur territoire et repousser la « menace ». Imperturbables, les chameaux continuent pourtant leur chemin, sans sourciller, ni même jeter un regard à ces canidés qui leur hurlent dessus. L’analogie avec la personne qui fait mine de ne pas entendre les reproches qui lui sont adressés, et qui poursuit sa route sans hésitation, semble dès lors assez parlante.
L’expression d’origine arabe s’est ainsi distillée dans d’autres régions du monde : on la retrouve notamment dans les langues allemande (die Hunde bellen, die Karawane zieht weiter), espagnole (los perros ladran, la caravana pasa), néerlandaise (de honden blaffen, maar de karavaan trekt verder) ou française, où elle demeure employée de nos jours.
En juin 1983, près de 2000 policiers se répandent dans Paris pour demander la démission du ministre de la Justice Robert Badinter. La réponse du président de la République ne se fait pas attendre.
Allo, M. le Président ? Vous ne voulez pas un bon p'tit conseil ?
On soignait jadis la syphilis avec la malaria. La "malariathérapie", mise au point dans les années 1920 par Julius Wagner-Jauregg, reposait sur une inoculation volontaire du paludisme qui provoquait une fièvre si forte qu'elle stoppait l'activité de la bactérie responsable de la syphilis. La méthode valut d'ailleurs le prix Nobel de médecine à Julius Wagner-Jauregg en 1927.
La syphilis ou le paludisme… Au choix !
James Bradley fut un astronome britannique, directeur de l'observatoire de Greenwich. On lui doit une mesure particulièrement précise (pour l'époque) de la vitesse de la lumière : en 1729, il détermina cette vitesse avec une erreur de 0,4%, en exploitant le phénomène d'aberration de la lumière. Il fallut attendre 1907 pour qu'une mesure plus précise soit effectuée, par Rosa et Dorsey.
Avant 1960, les femmes ne pouvaient concourir aux Jeux olympiques que dans des courses inférieures à 800 mètres, au motif médical d'une masculinisation et d'un risque de chute d'utérus. C'est en 1966 que Roberta Gibb brava l'interdit des courses d'endurance au marathon de Boston, sans dossard car on lui avait refusé l'inscription. Elle boucla la course en un peu plus de 3 heures devant les deux tiers des participants masculins.
L'année suivante, ce fut au tour de Katherine Switzer de finir officiellement le marathon mais au prix d'une agression du directeur de course Jock Semple.
Le mâle blanc hétéro, cet être supérieur…
Cette image de piètre qualité est un des rares clichés montrant une explosion nucléaire dans l'espace. Elle fut prise en 1962, quand les Américains décidèrent d’étudier les effets d'une telle explosion.

Nous portons tous une part de gènes néandertaliens, mais elle varie beaucoup : en Afrique, elle est d'environ 0,3%, alors que la proportion grimpe à 2% en moyenne chez les Eurasiens. De façon étonnante, elle atteint 6% chez les aborigènes d'Australie et les Papous de Nouvelle-Guinée.
Ces différences s'expliquent par l'histoire des migrations et des métissages : il a fallu attendre que l'Homme moderne s'aventure hors de l'Afrique avant qu'il ne se mélange aux Néandertaliens. Ainsi, la proportion de gènes néandertaliens chez certains peuples africains est quasi-nulle.
L'apparition de la machine à laver fut une révolution hygiénique, mais aussi sociale. Beaucoup d'historiens considèrent que ce fut l'un des plus importants facteurs d'émancipation des femmes, qui s'acquittaient presque exclusivement de cette tâche et y consacraient en général une journée entière.