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Durant plus de 4 siècles, l'église catholique a compilé une liste de livres interdits, parce que jugés immoraux ou contraires à la foi. Dans cet "Index librorum prohibitorum" instauré vers 1550, on trouvait presque tous les écrits scientifiques, mais aussi ceux des plus grands intellectuels : Montaigne, Diderot, Rousseau, Descartes, Montesquieu, Voltaire, Kant, Schopenhauer ou Nietzsche pour ne citer qu'eux.
Certains livres échappaient à cette mise à l'index, et depuis la « Notification de la suppression de l'index des livres interdits », émise en 1966, l'index a perdu son caractère obligatoire, même s'il est encore considéré comme un guide moral.
Le mot "lavabo" tire son origine de la religion catholique, et plus précisément d'une prière prononcée par le prêtre lors de l'offertoire des messes (moment où le prêtre se lave les mains et place l'offrande du pain et du vin sur l'autel). Cette prière de l'époque romaine est ainsi formulée : "lavabo inter innocentes manus meas" ("je laverai mes mains au milieu des innocents").
Des cartes pour résumer l'histoire de l'espèce humaine
Le 25 mai 1846, le futur Napoléon III réussit une évasion rocambolesque du fort de Ham, où il était prisonnier depuis 6 ans. Profitant de travaux dans son aile du château, il se déguisa en ouvrier et s'empara d'une planche, se dirigea vers la sortie et franchit le pont-levis de la citadelle.
Grâce à des complicités extérieures, il était déjà en Belgique lorsque sa disparition fut découverte.
A 15 ans, Josephine Baker avait déjà été mariée 2 fois, travaillé 7 ans et connu la rue et la violence. A 8 ans, elle devint domestique dans différentes familles blanches, et fut victime d'abus. A 13 ans, elle se maria avec un homme rencontré dans le club où elle travaillait en tant que serveuse. A cette époque, elle dormait dans des cartons et mangeait dans les poubelles. Elle divorça un an plus tard. En 1921, à l'âge de 15 ans, elle épousa William Howard Baker, qu'elle quitta peu après, en conservant néanmoins son nom.
Bigre ...
Le Spitfire, l'emblématique avion des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, fut le premier (et probablement le plus important) projet à financement participatif. Plus de 13 millions de livres furent levées (l'équivalent d'un demi-milliard de livres aujourd'hui) au cours de 1500 campagnes de financement.
Les citoyens contribuèrent donc directement à la production de plus de 20 000 appareils.
Aux débuts du patinage artistique, dans les années 1850, les "figures" désignaient les motifs plus ou moins complexes dessinés dans la glace par les patineurs. L'accent était alors mis sur la précision du dessin plutôt que sur la grâce du patineur. Les différents mouvements utilisés pour dessiner dans la glace devinrent les figures que l'on connait aujourd'hui.
La pratique était alors assez éloignée de ce que nous connaissons aujourd'hui, en terme de vitesse et de mouvements.
Les premiers cirés jaunes étaient de gros manteaux en coton enduits d'huile de lin (d'où le terme "ciré") afin de les rendre imperméables. Ils étaient teints en jaune dans le but de les rendre voyants dans de mauvaises conditions (idéal pour repérer un homme à la mer).
Gengis Khan ne fut pas le seul à avoir une impressionnante descendance : en étudiant l'ADN de la population asiatique, des chercheurs ont identifié 11 "supers-géniteurs", ancêtres de quasiment tous les Asiatiques. Deux sont connus : Gengis Khan, et Giocangga, dont le petit-fils fonda la dynastie Qing.
Les autres ne sont pas encore identifiés. Ces proportions s'expliquent par le fait que ces dirigeants ont aussi transmis leur prestige et leurs richesses à leurs descendants mâles, lesquels ont aussi eu beaucoup d'enfants.
Pour construire la Cité interdite, les Chinois ont déplacé des blocs de pierre de plus de 100 tonnes sur une distance de 70 km, grâce à une technique ingénieuse : ils ont creusé des puits tous les 500 mètres le long du trajet, puis ont attendu l'hiver pour créer une piste glacée.
D'après les chercheurs à l'origine de cette découverte, le transport d'un bloc de 123 tonnes n'aurait nécessité qu'une cinquantaine d'hommes durant 4 semaines, contre 1 500 hommes sur une piste non gelée.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les agents des services britanniques portaient parfois des surchaussures en caoutchouc, moulées en forme de pieds nus. Cela était supposé les aider à ne pas se faire repérer en laissant des empreintes de bottes, notamment sur les plages où ils étaient parachutés.
On espérait ainsi que les empreintes soient confondues avec celles des autochtones, dans les îles du Pacifique.
Entre 1967 et 1991, l'Union Soviétique fut inondée de milliers de publicités pour des produits qui n'existaient pas. Le gouvernement imposait en effet à toutes les entreprises de consacrer 1% de leur budget à la production de publicités, via l'unique agence publicitaire du pays, la "Eesti Reklaamfilm". Les entreprises, qui pour la plupart ne fabriquaient aucun produit, créaient ainsi des publicités pour des produits imaginaires.
Ces publicités connurent un immense succès, et constituaient même un motif d'achat de téléviseur !
En 1781, l'effroyable massacre du "Zong" marqua les esprits. Après plusieurs erreurs de navigation, et estimant qu'ils allaient manquer d'eau, l'équipage de ce négrier anglais prit la décision de jeter par-dessus bord une partie des esclaves, afin de toucher l'argent de l'assurance.
L'assurance ne versait en effet aucun dédommagement pour la perte d'esclaves due à des "causes naturelles", ce qui aurait été le cas s'ils étaient morts de soif à cause du manque de prévoyance de l'équipage. En revanche, elle compensait la perte de "marchandise" au nom de l'avarie commune, lorsqu'une partie de la cargaison est sacrifiée pour sauver le bateau et/ou son équipage. 142 esclaves, dont des femmes et des enfants, périrent noyés, et l'affaire donna lieu à une longue bataille judiciaire.
Affreux !
La roue de la fortune est bien plus ancienne que le jeu télévisé : dans la mythologie antique, c'est la roue que la déesse Fortune tourne pour fixer le sort de chaque être humain, les faisant passer aléatoirement de la chance à la malchance. Cette symbolique est à l'origine de l'expression "la roue tourne".
Entre les XVI et XVIIIe siècles, l'Acqua Tofana fut l'arme de prédilection des empoisonneuses italiennes. Ce poison indétectable, qui permettait de tuer quelqu'un en 3 ou 4 administrations, doit son nom à la célèbre empoisonneuse Giulia Tofana. Il servait principalement aux femmes désireuses de tuer leur mari, et offrait l'avantage de tuer en plusieurs jours, laissant le temps d'écrire un testament.
Les chercheurs pensent qu'il s'agissait d'un mélange d'arsenic, de plomb et de belladone.
A la fin des années 1850, le photographe et sculpteur français François Willème mit au point un procédé extraordinaire : la photosculpture. Celle-ci permet de réaliser en un temps record des sculptures extrêmement ressemblantes de personnes ou d'objets photographiés à 360° à l'intérieur d'un dôme.
Les différents clichés obtenus (24 au total, pris simultanément) sont projetés sur la glaise, et le sculpteur peut reporter fidèlement les dimensions du modèle grâce à un pantographe.
Labo des savoirs, version 2021-2022, et une saison à nouveau sous la surveillance de la covid-19. Alors c’est sûr, on en a peut-être un peu marre de cette pandémie et on aimerait bien passer à autre chose mais… Mais impossible de ne pas aborder en cette rentrée le délicat sujet de la vaccination.
Un mouvement antivax né en même temps que le développement de la vaccination et son caractère obligatoire. Pour tenter de comprendre son histoire, nous avons pu interviewer Françoise Salvadori, docteure en immunologie en maîtresse de conférences à l’université de Bourgogne en juillet dernier. A l’occasion d’une conférence publique donnée au Museum d’histoire naturelle de Nantes : Petite histoire de la vaccination et de ses opposants, Dounia Saez a pu lui poser quelques questions sur son parcours et ses travaux en préambule de sa conférence. Pour compléter cette émission, Sophie Podevin viendra ensuite nous parler du fameux vaccin à ARN messager et des implications pour de nouvelles pistes thérapeutiques. Place ensuite à notre interview de Françoise Salvadori sur l’histoire des mouvements anti-vax, le tout entrecoupé de morceaux choisis de la playlist de Prun’.
30 minutes pour les 150 ans de Cro-Magnon, avec Philippe Charlier, médecin légiste, anatomo-pathologiste, archéo-anthropologue et paléopathologiste et Antoine Balzeau, paléoanthropologue, chercheur au CNRS et au Muséum d’Histoire naturelle.
Avec :
Philippe Charlier (Médecin légiste, archéologue et anthropologue, directeur de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly Jacques Chirac), Antoine Balzeau (chargé de recherches au CNRS, chercheur au Muséum National d'Histoire naturelle de Paris).
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En 1868, un minuscule abri-sous-roche des Eyzies-de-Tayac (Dordogne) est creusé par François Berthoumeyrou en vue d’en extraire des sédiments destinés à la création d’une nouvelle route. A l’intérieur de cet abri de « Cro-Magnon », la découverte de squelettes, associés à des silex, atteste pour la première fois la présence de l’Homme préhistorique, l’homme antédiluvien. Quatre adultes et un enfant, sont présents et paraissent semblables à nous. A. de Quatrefages et E. Hamy créent, en 1874, une nouvelle « race » celle de Cro-Magnon… Avec sa très grande taille, son crâne très volumineux, son occipital souvent saillant et sa face large, Cro-Magnon est le premier représentant de « l’homme moderne » (Sapiens sapiens) en Europe. Désormais daté d’environ 28000 ans, il est attribué par les chercheurs à la culture gravettienne. Les récentes découvertes de sépultures de la grotte de Cussac (Dordogne) s’apparentent elles aussi à cette période du Paléolithique supérieur.
Voilà une bien fâcheuse situation pour le Roi-Soleil ! En 1686, il souffre d'atroces démangeaisons liées à une fistule bien mal placée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est cette mésaventure qui est à l'origine de l'hymne national britannique, le fameux "God save the Queen". Découvrez ce nouveau récit sans attendre, partagez-le et n'oubliez pas de vous abonner à Perles d'Histoire (en activant les notifications). Bonne écoute !