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Pour construire la Cité interdite, les Chinois ont déplacé des blocs de pierre de plus de 100 tonnes sur une distance de 70 km, grâce à une technique ingénieuse : ils ont creusé des puits tous les 500 mètres le long du trajet, puis ont attendu l'hiver pour créer une piste glacée.
D'après les chercheurs à l'origine de cette découverte, le transport d'un bloc de 123 tonnes n'aurait nécessité qu'une cinquantaine d'hommes durant 4 semaines, contre 1 500 hommes sur une piste non gelée.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les agents des services britanniques portaient parfois des surchaussures en caoutchouc, moulées en forme de pieds nus. Cela était supposé les aider à ne pas se faire repérer en laissant des empreintes de bottes, notamment sur les plages où ils étaient parachutés.
On espérait ainsi que les empreintes soient confondues avec celles des autochtones, dans les îles du Pacifique.
Entre 1967 et 1991, l'Union Soviétique fut inondée de milliers de publicités pour des produits qui n'existaient pas. Le gouvernement imposait en effet à toutes les entreprises de consacrer 1% de leur budget à la production de publicités, via l'unique agence publicitaire du pays, la "Eesti Reklaamfilm". Les entreprises, qui pour la plupart ne fabriquaient aucun produit, créaient ainsi des publicités pour des produits imaginaires.
Ces publicités connurent un immense succès, et constituaient même un motif d'achat de téléviseur !
En 1781, l'effroyable massacre du "Zong" marqua les esprits. Après plusieurs erreurs de navigation, et estimant qu'ils allaient manquer d'eau, l'équipage de ce négrier anglais prit la décision de jeter par-dessus bord une partie des esclaves, afin de toucher l'argent de l'assurance.
L'assurance ne versait en effet aucun dédommagement pour la perte d'esclaves due à des "causes naturelles", ce qui aurait été le cas s'ils étaient morts de soif à cause du manque de prévoyance de l'équipage. En revanche, elle compensait la perte de "marchandise" au nom de l'avarie commune, lorsqu'une partie de la cargaison est sacrifiée pour sauver le bateau et/ou son équipage. 142 esclaves, dont des femmes et des enfants, périrent noyés, et l'affaire donna lieu à une longue bataille judiciaire.
Affreux !
La roue de la fortune est bien plus ancienne que le jeu télévisé : dans la mythologie antique, c'est la roue que la déesse Fortune tourne pour fixer le sort de chaque être humain, les faisant passer aléatoirement de la chance à la malchance. Cette symbolique est à l'origine de l'expression "la roue tourne".
Entre les XVI et XVIIIe siècles, l'Acqua Tofana fut l'arme de prédilection des empoisonneuses italiennes. Ce poison indétectable, qui permettait de tuer quelqu'un en 3 ou 4 administrations, doit son nom à la célèbre empoisonneuse Giulia Tofana. Il servait principalement aux femmes désireuses de tuer leur mari, et offrait l'avantage de tuer en plusieurs jours, laissant le temps d'écrire un testament.
Les chercheurs pensent qu'il s'agissait d'un mélange d'arsenic, de plomb et de belladone.
A la fin des années 1850, le photographe et sculpteur français François Willème mit au point un procédé extraordinaire : la photosculpture. Celle-ci permet de réaliser en un temps record des sculptures extrêmement ressemblantes de personnes ou d'objets photographiés à 360° à l'intérieur d'un dôme.
Les différents clichés obtenus (24 au total, pris simultanément) sont projetés sur la glaise, et le sculpteur peut reporter fidèlement les dimensions du modèle grâce à un pantographe.
Labo des savoirs, version 2021-2022, et une saison à nouveau sous la surveillance de la covid-19. Alors c’est sûr, on en a peut-être un peu marre de cette pandémie et on aimerait bien passer à autre chose mais… Mais impossible de ne pas aborder en cette rentrée le délicat sujet de la vaccination.
Un mouvement antivax né en même temps que le développement de la vaccination et son caractère obligatoire. Pour tenter de comprendre son histoire, nous avons pu interviewer Françoise Salvadori, docteure en immunologie en maîtresse de conférences à l’université de Bourgogne en juillet dernier. A l’occasion d’une conférence publique donnée au Museum d’histoire naturelle de Nantes : Petite histoire de la vaccination et de ses opposants, Dounia Saez a pu lui poser quelques questions sur son parcours et ses travaux en préambule de sa conférence. Pour compléter cette émission, Sophie Podevin viendra ensuite nous parler du fameux vaccin à ARN messager et des implications pour de nouvelles pistes thérapeutiques. Place ensuite à notre interview de Françoise Salvadori sur l’histoire des mouvements anti-vax, le tout entrecoupé de morceaux choisis de la playlist de Prun’.
30 minutes pour les 150 ans de Cro-Magnon, avec Philippe Charlier, médecin légiste, anatomo-pathologiste, archéo-anthropologue et paléopathologiste et Antoine Balzeau, paléoanthropologue, chercheur au CNRS et au Muséum d’Histoire naturelle.
Avec :
Philippe Charlier (Médecin légiste, archéologue et anthropologue, directeur de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly Jacques Chirac), Antoine Balzeau (chargé de recherches au CNRS, chercheur au Muséum National d'Histoire naturelle de Paris).
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En 1868, un minuscule abri-sous-roche des Eyzies-de-Tayac (Dordogne) est creusé par François Berthoumeyrou en vue d’en extraire des sédiments destinés à la création d’une nouvelle route. A l’intérieur de cet abri de « Cro-Magnon », la découverte de squelettes, associés à des silex, atteste pour la première fois la présence de l’Homme préhistorique, l’homme antédiluvien. Quatre adultes et un enfant, sont présents et paraissent semblables à nous. A. de Quatrefages et E. Hamy créent, en 1874, une nouvelle « race » celle de Cro-Magnon… Avec sa très grande taille, son crâne très volumineux, son occipital souvent saillant et sa face large, Cro-Magnon est le premier représentant de « l’homme moderne » (Sapiens sapiens) en Europe. Désormais daté d’environ 28000 ans, il est attribué par les chercheurs à la culture gravettienne. Les récentes découvertes de sépultures de la grotte de Cussac (Dordogne) s’apparentent elles aussi à cette période du Paléolithique supérieur.
Voilà une bien fâcheuse situation pour le Roi-Soleil ! En 1686, il souffre d'atroces démangeaisons liées à une fistule bien mal placée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est cette mésaventure qui est à l'origine de l'hymne national britannique, le fameux "God save the Queen". Découvrez ce nouveau récit sans attendre, partagez-le et n'oubliez pas de vous abonner à Perles d'Histoire (en activant les notifications). Bonne écoute !
Il voulait saisir tous les secrets du Monde, les milliers de pages et de dessins qu’il a laissés attestent de son insatiable curiosité. Mais cet autodidacte que l’on présente souvent comme le plus grand génie de tous les temps est-il vraiment l’auteur de découvertes scientifiques majeures ?
La célèbre comptine "Am stram gram" permettant aux enfants de se tirer au sort proviendrait d'un rite chamanique issu du paganisme germanique du IXe siècle. Ce rite mortuaire permettait d'invoquer Gram, le loup céleste, durant le banquet des morts.
Cette semaine, le programme Apollo et les missions de la NASA sur la Lune sont au coeur des Idées claires, notre programme hebdomadaire produit par Franceinfo et france Culture et destiné à lutter contre les désordres de l'information, des fake news aux idées reçues.
Contrairement à un mythe tenace, ce ne sont ni Galilée ni Christophe Colomb qui ont découvert la rotondité du globe terrestre. Et au Moyen Âge, personne ne croyait que la Terre était plate. Alors à qui doit-on cette rumeur, et pourquoi perdure-t-elle aujourd'hui ?
À 35'00" : l'encyclopédie Diderot et d'Alembert pris voltaire ont diffusés l'idée qu'au Moyen-Âge, on pensait que la tête était plate.
À 48'00" : Christophe Colomb n'a pas eu affaire aux religieux pour prouver que la tête est ronde, seulement pour estimer la durée du voyage.
Non, il ne s'est pas arrêté à la frontière. Merci de le rappeler.
Historiquement, le sel est un produit important, beaucoup plus qu’aujourd’hui. Certaines civilisations, comme les Aztèques ou les Indiens d’Amérique, le vénéraient.
La salaison a pendant longtemps été la seule façon de conserver la nourriture, à la fois dans le but de constituer des réserves et dans le but d’en faire le commerce.
Le terme de « salade » vient de là par exemple : les Romains conservaient divers légumes dans l’eau ou l’huile salée.Dans l’antiquité, le sel a fait office de monnaie d’échange entre les marchands, les villages, les peuples. On payait également les soldats avec du sel, d’où le terme de « salaire » pour la rémunération, et l’on dit que quelqu’un de vaillant « vaut son pesant de sel ». Les propriétés aseptiques du sel font qu’il était aussi utilisé par les militaires pour désinfecter ou cautériser les blessures par exemple.
Avec tout ceci, il était donc vital pour un peuple, un état, d’en avoir suffisamment et parfois de le taxer (la gabelle était une taxe sur le sel).
Aujourd’hui, le sel n’est plus aussi rare ni aussi précieux. Cette transition s’est faite vers le milieu du XIXᵉ siècle : les géologues, jusqu’alors mandatés pour trouver des mines de sel pour le sel, sont maintenant consultés pour trouver des couches de sel pour du pétrole ! Le pétrole et le sel gemme sont tous les deux les restes d’anciens lacs. De plus, les dépôts de sel constituent une poche imperméable sous laquelle le pétrole reste piégé.
Cette course à la recherche de l’or noir a pu mettre au jour un nombre important de gisements de sel, qui finit alors par être surabondant.
Ajoutons à ça qu’à la même époque l’on commence à découvrir les méthodes de production de froid grâce aux machines thermodynamiques et aux progrès de la physique et qui serviront pour conserver les aliments directement, et le sel n’est plus aussi important.